Concours du Meilleur apprenti de France l’usinage de techniciens qualifiés
Un tour des connaissances associé à un tour de main. C’était le programme proposé aux douze élèves participant au 33e concours national des Meilleurs apprentis de France de technicien d’usinage. Organisé au lycée technique Rouvière, cet événement composé de deux épreuves symbolise la valorisation d’un savoir-faire acquis au fil d’heures de travail et de révision. « Les candidats ont préalablement participé aux sessions départementales, puis régionales, avant de se retrouver pour l’examen national. En complément d’un exercice de deux heures jugeant leur maîtrise technique, les finalistes passeront un oral d’une vingtaine de minutes pour noter leurs facultés d’analyse et la méthodologie choisie », explique Cédric Monloup, enseignement en productique au sein de l’établissement.
L’équilibre entre humain et machine
Comptant pour 60 % du résultat final, la partie pratique propose un travail de fraisage ou de tournage sur commande numérique, afin de réaliser des supports métalliques destinés aux acrobates de cirque. Pour Vincent Pirot, professeur et co-auteur du sujet, « les compétences des prétendants au titre sont vérifiées sur diverses étapes d’élaboration du produit. Il faudra ainsi régler les outils et machines avec précision avant de passer à la fabrication ». Et ce dernier de préciser, « les élèves, après tirage au sort, usinent des pièces d’aluminium préparées en amont par les enseignants et jurés. Des phases de perçage, chariotage et filetage finaliseront, si le protocole est respecté, le bon profil des éléments de la table d’équilibre ».
Le MAF, le MOF et l’emploi
Si devenir lauréat et Meilleur apprenti de France n’impose aucune participation à celui de Meilleur ouvrier de France, il ouvre en revanche grandement les portes de l’emploi. Matérialisation d’études réussies et d’investissement pour l’avenir, Véronique Farineau, responsable métier et membre du jury souligne l’importance de « cette certification sur un curriculum vitae ». Celle qui concède que « ce métier souffre encore de l’image infondée d’une activité dévalorisée, exercée dans des conditions vétustes et salissantes », veut mettre aujourd’hui en avant « un secteur porteur et des offres multiples sur le marché, le tout dans des locaux dignes de laboratoires de chimie ». Des arguments motivants et sources d’un moral en acier pour les futurs « MAF » ou les personnes s’orientant vers cette filière