L’UIISC7 engagée pour nettoyer les plages polluées
Deux jours après l’arrivée massive des hydrocarbures, les opérations de nettoyage ont débuté hier sur les plages de Ramatuelle, Sainte-Maxime et Saint-Tropez dans le cadre du plan Polmar piloté par le préfet du Var
Dès huit heures hier matin, le centre technique de Ramatuelle a servi de base aux sapeurspompiers, gendarmes, volontaires professionnels et élus, réunis là pour préparer - dans le cadre du Plan Polmar activé par le préfet - la phase de nettoyage des plages, consécutive à la pollution du littoral du Golfe lundi par des dizaines de milliers de galettes et plaques de mazout. La journée allait s’avérer extrêmement dense...
■ h : BRIEFING Devant un grand tableau précisant la situation, les objectifs, la logistique, etc. le commandant des opérations de secours Michel Seitz et l’administrateur en chef des affaires maritimes Eric Lefebvre présentent aux chefs des pompiers, de la gendarmerie et des volontaires professionnels, le détail des opérations de nettoyage envisagées. Les objectifs de cette première journée d’action : la dépollution de la plage de Pampelonne à Ramatuelle (100 personnels engagés, secteur Migon - Indie Beach), de la Nartelle à Sainte-Maxime (40) et de la Moutte et des Salins à SaintTropez (40).
■ h: RÉPARTITION DES ÉQUIPES Les personnels engagés récupèrent un à un le matériel de nettoyage fourni par la préfecture : bâches, sacs, combinaisons, gants, bottes, fourches et pelles. Une fois tout le monde paré, chaque chef d’équipe rassemble les hommes qui lui ont été affectés et le grand déploiement s’opère, direction donc Pampelonne, Sainte-Maxime et Saint-Tropez.
■ h : MISE EN PLACE DES SAS. On passe aux choses très sérieuses. Afin d’éviter toute contamination de fuel à l’extérieur, des sas sont mis en place à l’entrée des plages. Le dispositif est composé d’une large bâche noire au sol, avec deux allées matérialisées par des rubalises : une entrée en direction de la plage et une sortie. À la sortie, deux bacs sont disposés : le premier contenant du gasoil, le second du pétrole, faisant office de lotions décontaminantes.
■ h: CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉFET Après un passage au PC crise, le préfet du Var, Jean-Luc Videlaine, disponible et sans langue de bois, fait le point de la situation avant de répondre aux questions des journalistes (lire ci-dessous).
■ h : LE NETTOYAGE COMMENCE Sur les plages, les hommes en combinaison blanche passent à la phase concrète. Les volontaires ramassent les galettes, parfois amalgamées avec les algues et les rassemblent en tas. Conformément aux consignes de la Préfecture, le travail se fait avec minutie et principalement à la main, afin d’épargner les posidonies saines. L’avancée sur la plage se fait progressivement. Une fois qu’une zone est nettoyée, on avance vers la suivante.
■ h: PAS DE TEMPS MORT Les communes assurent le déjeuner et les boissons des volontaires. Mais pas de temps mort : lorsque certains prennent une pause, d’autres hommes les relaient sur la plage.
■ h : PHASE DE TRI. Les tas de matières polluées sont ramassés et mis dans de grands sacs blancs en textile technique résistant. Ces derniers sont ensuite entreposés, à quelques mètres des sas, sur les aires de dépôts installées tout spécialement et matérialisées par des bâches noires.
■ h : SUSPENSION DES OPÉRATIONS La première journée de ramassage s’achève. Sur chaque secteur, plusieurs centaines de mètres ont été nettoyées. Rendez-vous est donné le lendemain (ndlr : ce matin) à 8 h 30 pour les mêmes secteurs, auquel va s’ajouter celui de l’île de Porquerolles, et sans doute la zone Gassin Grimaud Cogolin. Selon le Préfet, les opérations de nettoyage vont durer une quinzaine de jours.