Main tendue aux enfants colombiens en détresse
L’association Sauvegarde des enfants colombiens en détresse, fondée par le curé de Mar Vivo offre aux enfants d’un quartier défavorisé de Cazuca une chance d’aller à l’école
Àsept ans, Miguel Angel peut se rendre à l’école. Pour ce petit Colombien, habitant le quartier très défavorisé de Cazuca, sur les hauteurs de Bogota, la porte de l’école lui a été ouverte grâce à sa marraine française. Chantal Barthelmé, membre du conseil d’administration de l’association seynoise « Sauvegarde des enfants colombiens en détresse » n’a pas hésité à donner une chance à son petit filleul. «Je vais essayer de le suivre jusqu’à l’âge adulte. Une fois autonome, j’espère que l’on restera amis. J’ai hâte d’aller le rencontrer au printemps 2019 », dit-elle, avec l’équipe de bénévoles. Elle n’est pas la seule à s’être engagée dans cette démarche. Comme le petit Miguel, ils sont quatorze enfants de 5 à 14 ans à déjà être parrainés par des bénévoles trés investis au sein de l’association, fondée officiellement en décembre 2016, par le père John Moreno, curé de Notre-Dame de La Mer à Mar-Vivo.
Les éloigner de la violence
« Sauver les enfants de la misère et de la violence en les éloignant de la drogue »,a été un engagement de foi depuis 2013 pour ce prêtre, originaire de Colombie. Dans son sillage, une cinquantaine de bénévoles ont décidé de l’accompagner sur ce chemin de la solidarité et du partage, au travers d’actions sociales et humanitaires. Ils ont pris leur bâton de pèlerin pour L’association, présidée par son fondateur le père John, oeuvre pour aider les enfants à concrétiser leurs rêves.
aider ces enfants parrainés ou non à être scolarisés. « Aller à l’école est une priorité pour échapper à la violence de la rue, rappelle cette bénévole. Nous voulons leur donner une chance de s’instruire, d’apprendre un métier, d’avoir une vie d’adulte normale ». « C’est tellement important pour eux. » Une fois par an, le Père John s’envole pour la Colombie. Cela permet au présidentfondateur de l’association de rendre visite à chaque enfant scolarisé, rencontrant aussi les équipes enseignantes. « Nombre d’enfants ont à coeur de lui montrer
leur bulletin scolaire et leurs cahiers. Lorsque des parrains et des marraines donnent de l’argent pour leur filleul, ils peuvent être sûrs que celui-ci sera utilisé à bon escient», insiste une marraine. Des enfants motivés rencontrés au préalable aussi par un travailleur social qui, à titre bénévole pour l’association, rencontre les familles. Si l’association souhaite étendre au plus grand nombre le parrainage, elle ne manque pas de multiplier les actions pour aider à la scolarisation «payante depuis la maternelle» : concerts notamment de Noël,
des lotos comme celui organisé ce dimanche 21 octobre à la paroisse NotreDame de la Mer (lire ci-contre)... Fournitures et matériels scolaires, uniformes, chaussures : les besoins sont immenses. Depuis, l’an dernier, le père John a créé un partenariat avec la Fondation Ahora si Bernardo qui, « elle aussi, cherche à concrétiser les rêves des enfants ».
Un projet d’internat
L’association seynoise n’est pas au bout de ses rêves : elle caresse, ainsi, l’espoir de trouver un lieu pour
« mettre les enfants en sécurité », loin des dealers qui essaient d’enrôler les enfants dans leurs réseaux. « Un lieu où en dehors de l’école, ils puissent aussi jouer avec toute l’innocence d’un enfant sans être en danger », insiste Chantal Barthelmé. « Cet internat permettrait d’offrir aux enfants un contexte différent de leur cadre de vie actuel, un lieu plus sain dans un petit village pas loin de Bogota pour que les parents puissent aisément rendre visite à leurs enfants », explique le père John. Instruire, accompagner spirituellement, humainement
Jeudi octobre
■ 30 € par an. Tous les dons sont aussi les bienvenus. Parrainer un enfant coûte 20 € par mois.
et intellectuellement, pour leur donner une instruction et leur enseigner un métier. » Après l’école, les adolescents aident leurs parents sur leur temps libre. Les bénévoles s’apprêtent à lancer une campagne de financement participatif par le biais de la plate-forme « Hello Asso ».
(1) Une belle chaîne de solidarité qui attend de voir grossir le nombre de ses maillons. 1. Un reçu fiscal sera délivré permettant aux donateurs de déduire 66% du montant de leur don de leur impôt sur le revenu (dans la limite de 20 % du revenu imposable)