Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le tatouage, bien plus qu’un effet de mode

Alors que le Palais Neptune accueille ce week-end la deuxième édition de Tattoo in Toulon, nous sommes allés à la rencontre de Léo, qui vient d’ouvrir un salon dans le quartier du Mourillon

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Dans le salon Holi Ink, au 177 de la rue Pascal, au Mourillon, les dessins aux pastels de Léo ornent les murs, la déco est simple et l’ambiance apaisante. Installé dans le quartier depuis juin dernier, l’ancien militaire a un parcours peu ordinaire. Passionné de dessin et de graphisme depuis son adolescenc­e et après 22 ans de carrière dans l’armée, le tatoueur décide de se lancer dans sur une nouvelle voie et s’installe au Mourillon. « J’ai choisi de m’installer ici car j’aime l’ambiance “petit village” de ce quartier. C’est un mélange entre culture et vie très intéressan­t », explique Léo.

De la place pour tout le monde

Dans le quartier du Mourillon, il y a désormais deux salons de tatouages. « C’est vrai qu’il y a beaucoup de profession­nels qui s’installent, continue le tatoueur. Mais il y a une telle demande de la clientèle qu’il y a de la place pour tout le monde. On ne se marche pas dessus. Aujourd’hui presque tout le monde est tatoué. Finalement c’est celui qui n’en a pas qui se fait remarquer. La mode du tatouage ne s’essouffle pas, elle monte toujours un peu plus en puissance .» Depuis que Léo s’est lancé, ce qu’il fait le plus, ce sont des recouvreme­nts d’anciens tatouages. « Près de 70 % de mon activité est orientée vers les covers (recouvreme­nts, Ndlr). La faute à une époque où les gens ont voulu des tatouages en masse et se sont retrouvés avec beaucoup de ratés. Les clients viennent donc souvent pour recouvrir des “erreurs” ou des dessins regrettés. »

Du réalisme sur la peau

L’artiste accepte de réaliser presque tous les styles. « Je fais de tout, du tatouage aquarelle au new school, précise Léo. La seule chose que je refuse de faire c’est le tatouage polynésien. Parce que c’est un vrai langage, il faut être un spécialist­e pour en faire. Et je ne le suis pas. » Des tatouages dans tous les styles oui, mais son dada c’est le réalisme. « Mon style de prédilecti­on c’est vraiment le réalisme. J’adore aussi les portraits ! Après, chaque tatoueur à son style et c’est aussi pour ça qu’on est en concurrenc­e sans vraiment l’être .» Entre gris et couleur, le Toulonnais ne choisit pas. « J’aime autant travailler dans un style que dans l’autre, précise-t-il. Mais les clients ont souvent peur de choisir un motif en couleur. Pourtant la fameuse rumeur qui dit que “la couleur ça s’efface avec le temps ” est fausse .»

Des tarifs variables

Dans le salon de Léo, un tatouage vaut au minimum 70 euros. « Parfois les clients sont étonnés du prix que je propose, explique le tatoueur. Mais je leur rappelle que la qualité ne doit pas être mise de côté à la faveur d’un prix plus bas. Et puis, il ne faut pas oublier que le matériel, le local et tout ça à un prix. Même si c’est un petit tatouage, il y a aussi du travail de dessin en amont. »

Présent au salon ce week-end

Pour se faire connaître des Varois, le « petit nouveau » a décidé de participer au salon Tattoo in Toulon, ce samedi et dimanche au Palais Neptune (lire ci-dessous). «J e me suis inscrit à l’événement en septembre. J’ai préparé des tatouages flashs (petits tatouages rapides) qui me ressemblen­t en noir et gris et en couleur. Je pourrai

 ?? (Photo Dominique Leriche ) ?? Léo a ouvert son salon, au Mourillon, en juin dernier et propose de nombreux styles : du réalisme à l’aquarelle en passant par le « new school ».
(Photo Dominique Leriche ) Léo a ouvert son salon, au Mourillon, en juin dernier et propose de nombreux styles : du réalisme à l’aquarelle en passant par le « new school ».

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