« Combien de temps cette mascarade va-t-elle durer ? »
Depuis l’arrivée des premières galettes d’hydrocarbure dans le Golfe de Saint-Tropez, MarcEtienne Lansade, maire de Cogolin, est particulièrement remonté. « Combien de temps cette mascarade va-t-elle durer ? », clame-t-il. Mercredi après-midi, le premier magistrat a d’ailleurs pris une lourde décision. Sans se préoccuper des exigences du plan Polmar il a décidé d’installer des barrières anti pollution dans le port des Marines.
Barrière retirée mais pas enlevée
Décision payante, selon lui puisqu’il aurait évité, grâce à ces barrières, l’intrusion de galettes, voire de plaques d’hydrocarbures. « Il faut se rendre compte que depuis le début de la catastrophe, plan Polmar ou pas, personne ne m’a appelé pour m’expliquer ce que c’est. Est-ce normal ? Comment en peut-on ne pas réussir à suivre de l’hydrocarbure en
mer ? Cette plaisanterie dure un peu trop longtemps à mon goût. » Au lever du jour, alors que le vent s’était inversé, le premier magistrat a décidé de retirer la barrière, laissant ainsi le passage pour les bateaux. «Elle est toujours sur le côté. Si le vent change, ce soir (hier soir), nous pourrons la
remettre. J’ai une équipe d’astreinte mobilisée h/h pour y veiller.» Hier, Marc-Etienne Lansade s’est également rapproché de Corinne Lepage, avocate et femme politique française engagée dans la protection de l’environnement, pour envisager l’engagement d’une action contre les futures répercussions de cette catastrophe naturelle. Selon lui, sur le long terme, les répercussions environnementales et économiques pourraient s’avérer très, très lourdes pour les Marines de Cogolin.