Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La Confiserie azuréenne vous met l’eau à la bouche

L’usine installée au coeur du village magnifie les châtaignes depuis soixante-dix ans avec un savoir-faire unique qui ravit les papilles de quiconque est amateur de l’or brun des Maures

- C. L.

collobriér­oises

Quiconque passe par Collobrièr­es ne peut la manquer. Ou alors, en le faisant vraiment exprès et en se bouchant le nez pour ne pas être attiré par les odeurs qui en émanent. La Confiserie Azuréenne est devenue un symbole de Collobrièr­es. En maîtrisant parfaiteme­nt la transforma­tion sous toutes ses formes de « l’or brun » des Maures pour le plus grand bonheur des gourmands. Fondée en 1948, elle perpétue la tradition et le savoir faire ancestral autour de la châtaigne. Certes, certaines machines ne sont plus utilisées aujourd’hui, le “confisage” a été délocalisé à Aubagne, mais la crème de marron, symbole de l’institutio­n continue d’être fabriquée par les petites mains de la dizaine d’employée de l’usine dans des chaudrons idoines en passant par la décortique­use, la raffineuse avant d’être mélangée à du sucre cristal et à de la vanille dans un cuiseur sous vide.

Des châtaignes du village utilisées

« Toutes les châtaignes que nous utilisons pour nos produits vendus en boutique viennent de Collobrièr­es ,explique Marie Laure Cayol, responsabl­e du site, satisfaite de voir, enfin, la production redécoller. Ça va être une bonne année comparée aux précédente­s, après trois ans très difficiles à cause de la sécheresse, des sangliers… Cette année, nous avons de belles châtaignes, de bonnes quantités. Il faut attendre encore un peu mais ce devrait être une bonne année, se réjouit-elle. Si l’an dernier une petite cinquantai­ne de tonnes est passée à travers les mains expertes des employés «on espère plus du double cette année ». « On récolte nos châtaignes, dans 4 hectares de châtaignes et on achète la production des castaneïcu­lteurs de Collobrièr­es. On prend tout, de la personne qui ramasse 20 kg à celle qui nous en ramène deux tonnes». Et d’ajouter: « On peut faire de la crème pour les gens qui viennent avec leurs châtaignes. Il faut 150 kg minimum pour faire une fournée, ce qui fait entre 420 et 530 pots en fonction de la taille des châtaignes… »

 % des ventes de l’année pendant la fête

Une fois passées à la calibreuse d’époque donc, les petites et moyennes châtaignes partiront dans la crème, tandis que les plus beaux et gros spécimens seront gardés pour les marrons glacés. «La crème de marron représente 80 % de nos ventes et la glace a pris beaucoup d’ampleur reconnaît la responsabl­e de la Confiserie. La recette de la crème est toujours la même. des marrons, du sucre et de l’extrait de vanille… » Et le coup de main des employés bien sûr… Un savoir faire unique et les amateurs ne s’y trompent pas. Durant la fête au village, ils sont nombreux à faire la queue à la boutique pour obtenir leur précieux bocal. « On fait à peu près 40 % de nos ventes de l’année pendant les fêtes de la châtaigne », reconnaît Marie-Laure Cayol. Et pour ceux qui sont plus châtaigne salée, les idées ne manquent pas sur les rayons. Soupe de marrons, farine de châtaignes ou encore purée de marrons côtoient les marrons au sirop, au cognac, la liqueur de châtaignes et autres marrons glacés dans une joyeuse pagaille de gourmandis­es à faire saliver d’un simple regard. Marie Laure Cayol, responsabl­e de la Confiserie, présente une des spécialité­s, le marron glacé.

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(Photos Laurent Martinat) Un des employés contrôle le taux de sucre de la crème à l’aide d’un réfractomè­tre. de marron en préparatio­n
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