JO de Paris : « élèves pour jouer les jeunes officiels »
« Génération 2014 » est le label lancé, de l’école à la fac, pour impliquer les établissements volontaires dans les JO. Délégué ministériel, Thierry Terret sera, ce matin, à Antibes. Interview
Dans six ans, Paris accueillera les Jeux olympiques et paralympiques. Et les préparatifs ont déjà commencé, y compris au sein de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur pour encourager les pratiques sportives et mobiliser la jeunesse Française autour de cet événement planétaire. D’où le lancement, de l’école à l’université, du label «Génération 2024» piloté par Thierry Terret, délégué ministériel des Jeux olympiques et paralympiques. Ce matin, il sera à Antibes, pour visiter, au côté du recteur de l’académie de Nice, Emmanuel Ethis, le collège Fersen et le lycée Audiberti, établissements labellisés « Génération 2024 ».
Pourquoi ce label ?
L’objectif est de renforcer les passerelles entre le monde scolaire et universitaire et le monde sportif pour diffuser les pratiques vertueuses. C’était une promesse de l’État au moment où Paris candidatait pour les JO . Et la promesse a été tenue avec ce label attribué par le ministère de l’Éducation nationale et celui des Sports à tous les établissements, de l’école élémentaire au Sup’, volontaires pour s’engager.
Ce label implique des obligations. Quelles sont-elles ?
Les établissements s’engagent, par convention, à travailler avec les clubs sportifs du territoire pour monter des projets, accueillir des athlètes. Ils doivent aussi participer à des événements en lien avec les JO, comme la Journée du sport scolaire en septembre, ou la Semaine olympique et paralympique prévue en février. S’ajoutent aussi des aménagements du temps scolaire, comme les sections sports-études, classes à horaires aménagés, pour permettre aux jeunes sportifs de concilier leurs études et les entraînements.
Combien d’établissements ont-ils répondu ?
Sept mois après le lancement de « Génération », établissements en France, dont dix sur l’académie de Nice, ont été sélectionnés, pour l’instant. Notre objectif est d’atteindre labellisés au minimum, dont plus d’une centaine dans les Alpes-Maritimes et le Var.
Pour stimuler les candidatures, allez-vous proposer des places aux JO de Paris ?
Notre objectif est d’atteindre % des écoles, collèges, lycées « génération », ce qui représente millions d’élèves et autant de places. C’est donc un peu compliqué. En revanche, le COJO (Comité d’organisation des jeux olympiques) a besoin de bénévoles pour accueillir les délégations d’athlètes. D’où l’idée de former élèves des établissements labellisés pour jouer les jeunes officiels des JO de Paris.
D’autres idées ?
Dans le cadre de l’éducation aux médias, nous allons faire travailler les élèves des établissements labellisés sur les articles de presse, reportages audiovisuels sur les JO. Soit pour les jeunes un accès à des documents inédits et novateurs. Par ailleurs, nous allons lancer un concours de poésie, nouvelles littéraires, d’arts plastiques dont le thème sera les JO. Et ce concours est ouvert à tous les établissements, labellisés ou non. L’idée étant d’impliquer les élèves, les familles, les enseignants de toutes les disciplines dans les Jeux olympiques et paralympiques de , pour que cette fête du sport soit maximale !
Le sport, moteur des performances scolaires ?
Le sport, c’est l’école du respect : respect de l’autre, respect de la règle. En faisant du sport, on soigne son capital santé, génère du bien-être, ce qui améliore le climat scolaire comme les résultats. Allez donc courir et vous verrez, vos idées vont mieux s’organiser. Produire un effort physique favorise les dispositions mentales. Tout cela a été démontré par des centaines de travaux scientifiques dont certains remontent au XIXe siècle !