Un nul au goût un peu amer
Auteurs d’un très gros match, les Raphaëlois ont dû concéder le partage des points à Chambéry (31-31) en fin de partie. Ils ont pourtant eu la balle de la victoire en main
Il y avait du bruit. De la rage, même, dans les tribunes du Phare. Beaucoup de monde aussi, avec le retour attendu du groupe de supporters la Frega. Leur immense « tifo » déployé avant la rencontre donnait le ton. On entrait dans les hautes sphères du jeu. Le très haut niveau, face à des Varois qui restaient sur trois succès de rang face aux Chambériens.
Cinq buts d’avance
Ce sont d’ailleurs les hommes de Joël Da Silva qui marquaient de leur empreinte le premier quart d’heure. Avec 100 % d’adresse aux tirs et l’option pertinente de jouer en attaque au centre, sur Alexander Lynggaard, ils réalisaient l’entame parfaite. Jamais Chambéry, qui comptait déjà 4 pertes de
balles, n’avait été autant ballotté cette saison (5-10, 12e). Le navire savoyard, dans pareil cas, aurait sérieusement hypothéqué ses chances la saison dernière. D’autant que la défense du SRVHB et le goal Mihail Popescu proposaient une sérieuse opposition… Mais au vent mauvais, les Chambériens (privés de Queido Traoré, ischios, et Quentin Minel, commotion cérébrale) gardaient le cap. Romain Briffe rentrait au relais d’Alexandre Tritta, de retour de blessure au poste d’arrière droit. En défense, le trio Gerdas Babarskas – Pierre Paturel – Briffe proposait un profil plus aplati qui freinait les ardeurs varoises.
Meyer sauve Chambéry
Avec quelques contre-attaques, signées notamment Fahrudin Melic (5/7 au tir), les Savoyards remontaient la pente (16-17, 30e). Niko Mindegia restait à la manoeuvre (2 buts, 2 passes), Julien Meyer avait remplacé avec fracas (3 arrêts en 3 minutes) le titulaire Yann Genty dans les buts (3 parades). L’ambiance montait d’un cran et le chronomètre rendait l’âme. Dans la foulée de ses trois succès de suite en championnat, Saint-Raphaël gardait la emain, tête froide (19-20, 36 ), très solide en défense et moins dispendieux que le CSMBH (8 balles perdues). Les Chambériens, qui avaient manqué deux balles d’égalisation, y étaient pourtant presque, sur les ailes d’Arthur Anquetil ou de Melic (21-22, 40e). Mais Caucheteux ou Di Panda remportaient leurs duels pour relancer les leurs, alors que Daniel Sarmiento ne tremblait pas sur jets de 7 mètres (22-26, 45e). À la faveur de l’exclusion temporaire de Jérémy Toto, Chambéry se relançait (2527, 48e). Arthur Anquetil puis Gerdas Babarskas butaient sur Mihail Popescu (48e), déjà excellent la semaine dernière… Son vis-à-vis Julien Meyer se montrait pour sa part héroïque, avec 11 arrêts en 24 minutes... Vadim Gayduchenko et Arthur Vigneron voyaient ainsi leurs deux tentatives stoppées. Johannes Marescot, d’un but venu d’ailleurs, ravivait la flamme et Melic égalisait (28-28, 52e) dans une ambiance de folie. À 30 secondes de la fin d’un match incroyable, Mindegia égalisait à nouveau (31-31). La dernière possession revenait à Saint-Raphaël, mais Meyer s’interposait une nouvelle fois face à Vigneron.