« Etre performant
Avant de décoller vers Austin, où débute aujourd’hui le GP des États-Unis, Charles Leclerc a évoqué, pour la première fois hors du paddock F1, son avenir chez Ferrari. A 21 ans, la ‘‘pépite’’ du rocher de Monaco a hâte d’entamer ce défi XXL
Parler en tête à tête avec un pilote Ferrari. Si l’on ne tient pas le micro d’une télé ou d’une radio payant des droits de diffusion exorbitants, aujourd’hui, ce genre de privilège relève de l’illusion. A fortiori loin des paddocks très calibrés de la Formule . Mission impossible ? Pas avec Charles Leclerc ! Dimanche dernier, entre une escale à Paris pour divers rendez-vous, dont une visite au Mondial de l’Auto, et son décollage à destination d’Austin et du Grand Prix des États-Unis (essais libres à h et h), le Monégasque, qui a soufflé sa bougie mardi chez lui, était au Castellet. Supporter numéro d’Arthur Leclerc, le petit frère achevant en terre varoise sa première saison estampillée F. Une poignée de main, quelques mots pour engager la discussion et le feu vert s’allume, comme par enchantement. Voilà le sacré rookie du team Alfa Romeo Sauber assis. Souriant, spontané, simple... Égal à lui-même, quoi, afin d’évoquer, pour la première fois hors week-end de course depuis sa nomination - le septembre -, cette fabuleuse perspective qui se dessine à bord d’une monoplace écarlate frappée du mythique « cavallino rampante ». connaît. Ailleurs, en revanche, je suis plus souvent abordé. A Monaco, en Italie, mon visage commence à être repéré... Je reçois beaucoup d’encouragements. Ça fait super plaisir. vous, pourquoi ont-ils décidé de miser sur la jeunesse maintenant ? Je ne sais pas. Cette question, vous devriez plutôt la poser à Maurizio (Arrivabene, le team principal de la Scuderia, ndlr). La Ferrari Driver Academy m’a énormément fait grandir. J’ai pas mal planché sur leur simulateur. Et parfois piloté leur F lors de « rookies tests » (photo cicontre, à Budapest, en juillet ). S’ils font ce choix, c’est qu’ils savent à quoi s’attendre, probablement.
Sergio Marchionne, le président de Ferrari décédé cet été, était un fervent partisan de votre promotion. Vous le connaissiez bien ?
Pas du tout. Je l’ai croisé deux fois à Monza, en et . Je sais qu’il m’aimait beaucoup en tant que pilote. Et qu’il souhaitait me voir un jour courir pour Ferrari. Son avis a pesé. Tout comme celui de Maurizio Arrivabene au moment du choix final.
Que répondez-vous à ceux qui pensent que c’est trop tôt, que vous risquez de vous brûler les ailes ?
s’avère immédiate. Par conséquent, mon premier objectif consistera à performer d’entrée. Une tâche difficile. Je le sais. Mais aussi un beau challenge que j’ai hâte de commencer.
Question cash : comme vous prenez la succession de Kimi Räikkönen, serezvous le pilote numéro l’an prochain ?
Cette histoire de hiérarchie, on m’en parle souvent. Et je réponds toujours pareil. Chez Ferrari, en début de saison, il n’y a pas de différence de traitement. Équité parfaite. Ensuite, le pilote qui prend l’avantage au printemps peut bénéficier de faveurs, c’est vrai. Si je figure derrière mon équipier à un certain moment, il y aura peut-être des consignes. Je les accepterai. Normal. Mais avant, comptez sur moi pour donner le maximum lors des premières courses !
Sauf improbable renversement, Sebastian Vettel ne décrochera pas le titre pilotes . Perso, vous auriez préféré débuter en compagnie d’un tenant du titre ?
Il est déjà quatre fois champion du monde, hein ! (Sourire) Couronné ou pas cette année, ça ne change rien à sa valeur, à son talent. Moi, je me réjouis de démarrer avec un Vettel dans le garage d’à côté. Ça va m’aider, me booster.
Il vous a souhaité la bienvenue?