Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Etre performant

Avant de décoller vers Austin, où débute aujourd’hui le GP des États-Unis, Charles Leclerc a évoqué, pour la première fois hors du paddock F1, son avenir chez Ferrari. A 21 ans, la ‘‘pépite’’ du rocher de Monaco a hâte d’entamer ce défi XXL

- Propos recueillis par Gil LÉON Photos : Georges DECOSTER, Eric DAMAGNEZ et AFP

Parler en tête à tête avec un pilote Ferrari. Si l’on ne tient pas le micro d’une télé ou d’une radio payant des droits de diffusion exorbitant­s, aujourd’hui, ce genre de privilège relève de l’illusion. A fortiori loin des paddocks très calibrés de la Formule . Mission impossible ? Pas avec Charles Leclerc ! Dimanche dernier, entre une escale à Paris pour divers rendez-vous, dont une visite au Mondial de l’Auto, et son décollage à destinatio­n d’Austin et du Grand Prix des États-Unis (essais libres à  h et  h), le Monégasque, qui a soufflé sa bougie mardi chez lui, était au Castellet. Supporter numéro  d’Arthur Leclerc, le petit frère achevant en terre varoise sa première saison estampillé­e F. Une poignée de main, quelques mots pour engager la discussion et le feu vert s’allume, comme par enchanteme­nt. Voilà le sacré rookie du team Alfa Romeo Sauber assis. Souriant, spontané, simple... Égal à lui-même, quoi, afin d’évoquer, pour la première fois hors week-end de course depuis sa nomination - le  septembre -, cette fabuleuse perspectiv­e qui se dessine à bord d’une monoplace écarlate frappée du mythique « cavallino rampante ». connaît. Ailleurs, en revanche, je suis plus souvent abordé. A Monaco, en Italie, mon visage commence à être repéré... Je reçois beaucoup d’encouragem­ents. Ça fait super plaisir. vous, pourquoi ont-ils décidé de miser sur la jeunesse maintenant ? Je ne sais pas. Cette question, vous devriez plutôt la poser à Maurizio (Arrivabene, le team principal de la Scuderia, ndlr). La Ferrari Driver Academy m’a énormément fait grandir. J’ai pas mal planché sur leur simulateur. Et parfois piloté leur F lors de « rookies tests » (photo cicontre, à Budapest, en juillet ). S’ils font ce choix, c’est qu’ils savent à quoi s’attendre, probableme­nt.

Sergio Marchionne, le président de Ferrari décédé cet été, était un fervent partisan de votre promotion. Vous le connaissie­z bien ?

Pas du tout. Je l’ai croisé deux fois à Monza, en  et . Je sais qu’il m’aimait beaucoup en tant que pilote. Et qu’il souhaitait me voir un jour courir pour Ferrari. Son avis a pesé. Tout comme celui de Maurizio Arrivabene au moment du choix final.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que c’est trop tôt, que vous risquez de vous brûler les ailes ?

s’avère immédiate. Par conséquent, mon premier objectif consistera à performer d’entrée. Une tâche difficile. Je le sais. Mais aussi un beau challenge que j’ai hâte de commencer.

Question cash : comme vous prenez la succession de Kimi Räikkönen, serezvous le pilote numéro  l’an prochain ?

Cette histoire de hiérarchie, on m’en parle souvent. Et je réponds toujours pareil. Chez Ferrari, en début de saison, il n’y a pas de différence de traitement. Équité parfaite. Ensuite, le pilote qui prend l’avantage au printemps peut bénéficier de faveurs, c’est vrai. Si je figure derrière mon équipier à un certain moment, il y aura peut-être des consignes. Je les accepterai. Normal. Mais avant, comptez sur moi pour donner le maximum lors des premières courses !

Sauf improbable renverseme­nt, Sebastian Vettel ne décrochera pas le titre pilotes . Perso, vous auriez préféré débuter en compagnie d’un tenant du titre ?

Il est déjà quatre fois champion du monde, hein ! (Sourire) Couronné ou pas cette année, ça ne change rien à sa valeur, à son talent. Moi, je me réjouis de démarrer avec un Vettel dans le garage d’à côté. Ça va m’aider, me booster.

Il vous a souhaité la bienvenue?

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