«Celui qui vient acheter sa barrette à € participe, même indirectement»
Stéphane Garcin, commissaire de La Seyne
Quelle est l’ambition du contrôle que vous menez ?
L’idée est de désorganiser le trafic, de le déstabiliser au maximum. D’empêcher toute transaction. La direction de la sécurité publique du Var a mis des renforts à disposition (). Depuis mardi, tous les jours, les policiers étaient sur le point de stups. Au moins jusqu’à h.
Avec quels résultats ?
Tous les jours, on a interpellé au moins un vendeur. Jusqu’en pleine nuit, à heures du matin, ce qui ne s’était jamais produit. Ils étaient très surpris, ne comprenaient pas notre présence. Il y a des saisies de drogue, mais ce qu’on veut surtout, c’est être dissuasifs. Y compris pour les clients.
Les clients ?
Depuis le début de l’année, plus de usagers de stups ont été arrêtés à La Seyne et la moitié a écopé d’une ordonnance pénale délictuelle, avec une amende de à €. C’est une réponse pénale plus intéressante qu’un rappel à la loi.
La série de meurtres a-t-elle motivé cette action ?
L’opération arrive maintenant car nous avons décidé, en lien avec la mairie de La Seyne, de nous attaquer à ce point de vente. Qui est l’un des plus gros et qui est proche de la maison des services publics. Par rapport aux règlements de comptes, c’est la mise en oeuvre d’une stratégie aussi vis-à-vis des clients. Celui qui vient acheter sa barrette (de cannabis, Ndlr) à € participe, même indirectement, à la guerre de territoire, à l’argent qui circule et aux décès. Cela semble banalisé mais l’approvisionnement est quand même dans le trafic.
Vous allez réitérer l’opération ?
Le but est de la renouveler. Pour l’instant, on se concentre sur la tour du Gère. Mais le but est aussi de regagner la confiance des habitants. 1. Forces de police nationale : Groupe de sécurité et de proximité (GSP), Section d’intervention (SI), Brigade spécialisée de terrain (BST), Brigade anticriminalité (Bac) ; ainsi que des effectifs de police municipale, mis à disposition par la Ville.