De mal en pis
Plutôt que d’arranger les bidons toulonnais, la Champions Cup les a encore un peu plus plombés. Tout ce qu’on pouvait craindre de cette compétition
Dominés dans tous les compartiments du jeu par les Ecossais de Richard Cockerill, exacts au rendez-vous, les hommes de Collazo ont clairement failli hier après-midi dans la prestigieuse enceinte de Murrayfield. Non seulement cette nouvelle défaite va sans doute sceller leur avenir dans la compétition, mais en plus elle laissera des traces. Physiques chez certains, comme Méric qui s’est blessé au genou, Potgieter à la cheville ou Romain Taofifenua qui souffre toujours d’une épaule, mais aussi morales car le groupe, qui a parfois semblé en plein désarroi sur le terrain, pourrait bien avoir perdu le peu de certitudes qu’il avait engrangé jusque-là... Tout ce qu’on pouvait craindre de cette compétition !
Privé de conquête directe
Nous pensons là à ces ballons portés, leur meilleure arme à ce jour, sur lesquels ils étaient censés construire leur match pour se rassurer un peu, et qui n’ont pas avancé d’un mètre hier après-midi, lorsqu’ils n’ont pas reculé. Nous pensons aussi à l’alignement toulonnais qui, malgré quelques défaillances jusque-là pouvait un peu se réfugier derrière des chiffres flatteurs. Hier encore, les Toulonnais ont été contrés à chaque moment clé, à quatre reprises au moins. Et même à la mêlée qui a dû attendre l’entrée en jeu de Marcel Van der Merwe pour retrouver un peu d’avancée... Privés, ou presque, de conquête directe, toujours aussi fébriles ballons en main, pas suffisamment impliqués en défense, les Toulonnais, dont le jeu est décidément trop emprunté ou stéréotypé, n’ont même pas fait honneur au maillot comme ce fut le cas à Montpellier. Au final, cette coupe d’Europe qui aurait pu leur permettre de régler quelques problèmes, pourrait bien en avoir révélé de nouveaux. C’est juste ce que craignaient les observateurs qui estimaient, finalement à juste titre, que le RCT actuel, malgré son standing passé, n’avait pas vraiment les moyens de jouer cette épreuve à fond.
Éviter de se disperser
Comment repartir de l’avant et construire maintenant sur une telle bouillie de rugby et avec cet effectif réduit ? Et voilà déjà le Top 14 qui revient et la Rochelle qui arrive, vent debout, pour faire chuter de nouveau le RCT et Collazo à Mayol... Finalement, la seule bonne nouvelle de l’après-midi est peut-être l’élimination désormais promise au RC Toulon dans cette compétition. Au moins, les Rouge et Noir vont éviter de se disperser et de se blesser pour se concentrer sur le Top 14. Il y a déjà tant à faire, et si possible dès le week-end prochain, pour éviter de rentrer totalement dans le rang...
Richard Cockerill en simple visite
L’ancien entraîneur de Toulon Richard Cockerill est passé saluer ses anciens protégés dans leur champêtre golf hôtel de la banlieue d’Edimbourg, vendredi soir. Il en a profité pour boire une mousse avec Sébastien Tillous-Borde et Juan Martin Fernandez Lobbe, en toute amitié.
Simon Shaw supporter des Rouge et Noir
L’ancien deuxième ligne toulonnais est toujours un fidèle supporter du RCT. Pour preuve, l’Anglais Simon Shaw était dans les tribunes de Murrayfield avec un ami.
Julien Heriteau pour la saison prochaine
D’après La Dépêche du Midi et Le Petit bleu d’Agen, le trois-quarts centre agenais Julien Heriteau ( ans, , m pour kg), qui figurait sur les tablettes de Patrice Collazo de longue date, aurait donné son accord pour rejoindre le RCT au mois de juin prochain...
Brian Alainu’ese arrive
En attendant d’autres renforts éventuels d’ici quelques semaines, le deuxième ligne néozélandais des Glasgow Warriors, Brian Alainu’ese, qui s’est engagé récemment avec le RCT, ne devrait plus tarder. Il vient de remercier ses supporters gallois et d’exprimer son impatience de rejoindre la rade sur son compte Instagram.
Quel avenir pour Marc Dal Maso ?
En congés depuis plusieurs mois pour récupérer d’une opération qui doit lui permettre de mieux vivre malgré sa maladie de Parkinson, le spécialiste de la mêlée du RCT, Marc Dal Maso, doit réintégrer les rangs toulonnais à la toute fin du mois. Problème : le manager général du club Patrice Collazo, qui tient à garder toutes ses prérogatives sur ce secteur de jeu et nous l’a rappelé voilà déjà plusieurs semaines, ne semble pas vraiment disposé à lui faire la place.