« De l’entraide, de la solidarité et de l’altruisme »
Capitaine Éric Ulrich, délégué départemental et régional des JSP
Éric Ulrich coordonne les actions des Jeunes sapeurs-pompiers des treize départements de l’arc méditerranéen.
C’est quoi, un JSP ?
C’est un jeune qui décide de s’engager dans une association où, pendant trois ou quatre ans, il va suivre la formation de base d’un sapeur-pompier, complétée par une formation citoyenne. Ces jeunes ont entre et ans. Ceux qui sont partis sont ceux du cycle trois et quatre, ils ont au minimum ans.
Ils sont partis dans l’Aude...
Oui, ils sont partis samedi matin, encadrés par animateurs. Ce sont les mêmes animateurs qui les suivent tout au long de l’année. Ils ont embarqué dans des minibus prêtés par le Service départemental d’incendie et secours (Sdis). Avec eux, il y avait aussi un médecin et un infirmier de l’Union départementale des sapeurspompiers. De plus, ils ont passé le week-end en autonomie. Ils avaient avec eux des rations alimentaires et la mairie de Sanary leur a fourni cinquante lits pliants.
Ce n’était pas dangereux pour les JSP ?
Ces jeunes n’étaient pas engagés sur une intervention. Ils sont partis uniquement pour apporter du soutien matériel et moral aux gens qui essayent de revenir à une vie normale. Ils ont aidé les gens, ils ont enlevé la boue des maisons, aider à sortir les déchets, ils ont passé la raclette. Ils n’ont pas été exposés au danger, ils n’ont d’ailleurs pas été dans les lieux où la décrue n’était pas finie. En plus de leurs animateurs, ils ont été pris en charge par le responsable des JSP de l’Aude, qui a défini les secteurs où ils seraient en sécurité.
Ce n’est pas la première fois que des JSP se rendent sur les lieux d’un sinistre...
Des promotions de JSP se sont effectivement rendues sur place lors des inondations du Var en , et lors des inondations des Alpes-Maritimes en .
Que pensez-vous qu’ils ont appris de cette mission ?
C’est un enrichissement personnel. Ces jeunes n’ont rien gagné, matériellement parlant. Mais ils ont pu aider des gens dans le besoin, ils ont découvert les conséquences d’une inondation. Ils ont pu mettre en pratique les valeurs qu’on leur inculque pendant leur formation. C’est de l’entraide, de la solidarité et de l’altruisme.