Grosse fatigue
Le mythe du surhomme a vécu. Ce Président qui enchaîne les déplacements, les sommets, les réunions, les dîners et les voyages officiels sept jours sur sept, ne dormant que trois heures par nuit, aurait donc besoin de quatre jours de repos à la Toussaint, comme tout Français moyen. Quelle histoire ! Pour la première fois, nous dit-on, un chef de l’Etat décale un Conseil des ministres pour « convenance personnelle ». Il n’en faut pas plus pour que les commentateurs spéculent déjà sur son teint blafard, ses tempes qui commenceraient à s’éclaircir ou sa maigreur supposée. Cela n’a rien de nouveau, la fonction présidentielle est éreintante. A l’Elysée, on se fait des cheveux blancs, au propre comme au figuré. Qu’un Président, même tout juste quadra, s’accorde quelques jours de vacances n’a rien d’une affaire d’Etat. A la fin de son mandat, François Hollande s’avouait épuisé par un rythme infernal. Même Nicolas Sarkozy, lapin Duracell de la politique, admettait après son malaise pendant un footing en juillet avoir eu « une panne d’essence