Dans la cuisine : « tout a une fonction, même les queues de cerise »
À la fin de chaque repas, c’est le même rituel : « ça nous prend juste cinq minutes. On trie les restes et on les prépare pour le compost ». Dans la cave, le lombricomposteur s’en lèche déjà les babines. À table, même Justine fait sa part en découpant les cartons de papier toilette qui partent eux aussi au compost. « Si on ne met que des légumes, explique Aline, ça déséquilibre le milieu et le ver meurt, donc on est obligé d’apporter du carbone. » C’est bien simple, la poubelle n’existe pas. « Tout a une fonction. Même les queues de cerise ! En infusion, c’est très bon pour la circulation du sang ». Et les noyaux ? « Il faut bien les laver, et vous pouvez fabriquer des coussins avec, que vous chauffez au micro-ondes avant de le poser sur une blessure, ça soulage si vous vous êtes cassé le pied ou autre chose. »
« Le marc de café, c’est génial »
Tout ce qui ne va pas au composteur part au seau à Bokashi : viandes, poissons, agrumes, ail, oignons, restes d’infusion… En japonais dans le texte, le seau à Bokashi signifie « matière organique fermentée ». Tout est dit, ou presque. Une fois la fermentation finie, « en général au bout de trois semaines », le compost est enterré dans le jardin et fait un très bon engrais. Résultat : la famille est fière de son petit potager. «Melons, tomates, herbes, ça a poussé tout seul du jour au lendemain ». Pour faire la vaisselle enfin, plus besoin de produit non plus. « Un simple savon de Marseille à 5 euros pièce suffit. Et cela dure au moins un an ou deux. » Pareil pour les autres produits ménagers. Un peu de bicarbonate et de vinaigre de vin blanc et votre nettoyant à vitres est prêt. Pour la lessive ou le sol, Aline n’utilise plus que du savon noir. « Avec ça je fais tout ». Un peu comme le marc de café. « Ca, c’est génial. Soit ça va dans le lombricomposteur, soit dans les plantes, ou je m’en sers pour déboucher les éviers, récurer les plats et même pour me faire des gommages ». Évidemment, les éponges sont « tissées avec des chutes de tissu » et lorsque, vraiment, les casseroles sont trop cramées, un peu de coquille d’oeufs en poudre fait parfaitement l’affaire.