Parkinson : des infrarouges pour protéger les neurones Interview
Le père de la stimulation profonde, le Pr Benabid, présentera vendredi à Monaco les dernières avancées thérapeutiques contre la maladie de Parkinson
Il est à l’origine du traitement chirurgical de référence contre la maladie de Parkinson : la stimulation électrique à haute fréquence dans les zones du cerveau atteintes par la dégénérescence. Lauréat des prix Lasker 2014, Alim-Louis Benabid, neurochirurgien à la renommée internationale, sera présent le 22 novembre à Monaco pour présenter au grand public les avancées thérapeutiques les plus récentes.
Près de personnes dans le monde atteintes de Parkinson sont traitées par la stimulation cérébrale profonde. Quel bilan ? Cette approche est très efficace sur certains symptômes, comme les tremblements, mais elle ne guérit malheureusement pas les malades. A ce jour, nous ne disposons d’aucun traitement neuroprotecteur, capable d’arrêter l’évolution de la maladie.
Des pistes dans ce domaine ?
Des travaux expérimentaux réalisés in vitro ont montré qu’une illumination infrarouge était capable de ralentir la structures cérébrales qui fabriquent de la dopamine, des prototypes qui fabriquent de la lumière infrarouge. Et on a observé un ralentissement de la dégénérescence des neurones dopaminergiques. L’état des animaux est amélioré, l’effet des toxiques est empêché.
Des perspectives chez l’homme ?
Nous avons adapté les prototypes utilisés pour l’expérimentation animale, pour les rendre compatibles avec l’expérimentation humaine. Ces prototypes sont prêts, le protocole de traitement écrit. Une demande d’essai clinique a été déposée auprès des autorités. Nous attendons leur réponse. Dès que l’autorisation nous sera donnée, on démarrera un essai