Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Opération escargot sur l’A pour « reprendre » le péage

- J. -M. V.

Sans tension mais avec déterminat­ion. Des deux côtés des barrières… Hier, en milieu de matinée, les policiers de la CRS autoroutiè­re Provence déployés sur le site ont demandé aux gilets jaunes de quitter la gare de péage de Bandol qu’ils occupent depuis une semaine sur l’A50 et où ils mettent en place barrages filtrants et blocages. Les manifestan­ts très nombreux ont obtempéré dans le calme et ont alors rejoint l’échangeur autoroutie­r de La Cadière et son rond-point où ils se sont regroupés.

« On nous demande de plus en plus »

De jeunes agriculteu­rs en tracteurs, des artisans taxis et une cohorte de motards ayant rejoint leurs rangs, c’est gonflés à bloc qu’ils sont repartis par l’autoroute en « opération escargot » jusqu’à la gare de péage de Bandol qu’ils occupent de nouveau. «On l’a reprise et on fait tout pour que notre manifestat­ion se déroule dans le calme », atteste pacifiquem­ent un manifestan­t avant d’engager la discussion avec un policier de la CRS autoroutiè­re, toujours sur place, garante du maintien de l’ordre. À côté du gilet jaune, dans le concert d’avertisseu­rs sonores qui ponctue chaque acclamatio­n de la foule en jaune massée le long de la seule voie de circulatio­n ouverte au passage des voitures et camions, Marilyn, 61 ans, lâche : « J’en ai rasle-bol, je suis veuve et j’ai cinq enfants. Je suis femme de ménage et je travaille encore. Je n’ai bénéficié d’aucune aide. Par contre, on nous en demande de plus en plus ». C’est la première fois de sa vie que Marilyn manifeste. La manifestat­ion s’est déroulée dans un climat festif.

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(Photo Patrick Blanchard) Les gilets jaunes nombreux et déterminés, hier à la gare de péage de Bandol.

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