«La recherche médicale est très longue et exigeante»
Parrain emblématique de la Fondation pour la recherche médicale (FRM) depuis près de 14 ans, le comédien Thierry Lhermitte va régulièrement à la rencontre des chercheurs financés par la Fondation, dans leur laboratoire, partout en France. Et notamment dans la région.
Quelques chiffres sur notre région?
Nice fait partie des villes les plus financées par la FRM. En , , million d’euros a ainsi été alloué à projets d’excellence. Parmi ces projets, celui de Patrick Collombat, qui travaille à l’Institut de Biologie de Valrose sur la régénération des cellules productrices d’insuline.
Pourquoi la recherche coûte-t-elle si cher?
La recherche dans le domaine médical implique de prendre d’infinies précautions, elle est très longue, très exigeante, il y a beaucoup de biais, les études doivent être conduites sur de grosses cohortes de malades… Tout ça a un coût gigantesque.
La réforme de l’ISF a fait chuter les dons au bénéfice des associations ou fondations collectrices d’au moins %. La FRM en a-telle aussi souffert?
Oui, comme les autres associations. Il est d’autant plus important de rappeler que le don privé est indispensable pour les chercheurs; il représente un tiers de leur budget. La FRM, qui collecte une part de ces dons privés, redistribue ainsi chaque année entre quarante et cinquante millions d’euros aux chercheurs.
Quelles sont les recherches médicales les plus «encouragées» aujourd’hui?
La Fondation finance des projets de recherche sur toutes sortes de maladies. Pour un certain nombre d’entre elles, beaucoup de choses restent à découvrir; c’est le cas notamment des maladies neurodégénératives. Exemple le plus connu: la maladie d’Alzheimer, contre laquelle on dispose de quelques traitements symptomatiques, mais d’aucun médicament curatif. La recherche doit se poursuivre pour identifier les causes et permettre ainsi le développement de thérapeutiques. La prévention doit aussi être un axe de recherche qu’il faut encourager: sachant que la maladie survient à des âges avancés, si on retardait de ans l’apparition des troubles, il y aurait moitié moins de malades d’Alzheimer. www.frm.org