Réouverture de la carrière: le feu vert du préfet
L’information principale du conseil municipal qui s’est réuni hier à 14 h en mairie de SainteAnne-d’Evenos est presque passée inaperçue. « Le préfet du Var a pris un arrêté autorisant le renouvellement d’autorisation d’exploiter et l’extension de la carrière du mont Caume », a lu la maire Blandine Monier, à la suite des décisions qu’elle a prises depuis le dernier conseil municipal. Une information noyée dans la liste qu’elle a rapidement énumérée avant d’attaquer le déroulé de l’ordre du jour qui comptait dix délibérations.
Exploitée de à
On se souvient qu’en mai, une enquête publique avait été lancée pour étudier la demande d’autorisation d’exploiter pour trente ans la carrière de marbre, au lieu-dit Coste Belle, par la société lozérienne Technipierres. L’enquête publique a été close le 14 juin et le préfet a pris son arrêté en date du 16 novembre 2018. Une carrière, située au milieu du domaine privé d’Estienne d’Orves (qui souhaitait relancer l’activité et avec qui un contrat de fortage a été signé) dont le
(1) gisement exploité de 1964 à 2014 est loin d’être épuisé. Rapidement, une opposition s’était dressée contre ce projet et un collectif baptisé « Danger camions » s’était même créé pour exprimer doute et inquiétude quant aux nuisances, en matière de transport notamment, que ce projet de relance va entraîner. Des membres de ce collectif étaient d’ailleurs présents hier dans le public du conseil municipal. « Cela concerne cinquante camions par an et on ne crée pas une nouvelle carrière, il y a une continuité d’exploitation », a soufflé en aparté Blandine Monier à la fin du conseil, dont l’ordre du jour a été épuisé en un peu moins d’une heure, et toutes les délibérations adoptées à l’unanimité. De la séance on retiendra, également, la convention par laquelle la commune va mandater l’Office national des forêts (ONF) pour organiser le contrôle des obligations légales de débroussaillement au Broussan et chemin de Venette (5 340 € TTC pour cinq jours de contrôles).
L’ONF veille au bon débroussaillement
«Depuis 2015, c’est un service payant à la charge de la collectivité. Si aucune convention n’est signée, le préfet mandate l’ONF, qui contrôle et verbalise les contrevenants. Avec la convention, l’ONF passe et fait d’abord de la prévention avant une éventuelle verbalisation » ,a répondu la maire à la réponse d’Alain Demarlier (opp. RN) 1. Contrat de droit privé par lequel le propriétaire d’un terrain accorde à un exploitant de carrière le droit exclusif d’en extraire les matériaux moyennant des redevances.