L’HISTOIRE DE LA NAISSANCE DES STATIONS DE SKI
Habiter dans les Alpes-Maritimes, c’est avoir la chance de vivre tout près des montagnes. Et donc des stations de sports d’hiver. Mais depuis quand existent-elles ? Comment sont-elles nées ? Voici un extrait de notre article qui t’explique tout.
Chaque année en France, des dizaines de millions de personnes vont en vacances à la montagne. Et beaucoup se rendent dans les Alpes-Maritimes. Mais ces touristes de l’hiver n’ont pas toujours existé.
Les premiers sont apparus à la fin du XVIIIe siècle (18e) et au début du XIXe siècle (19e), au moment où l’alpinisme (sport où on gravit des montagnes) s’est développé. À cette époque, il fallait être riche pour pouvoir en profiter. Puis, en 1936, avec l’arrivée des congés payés (vacances pendant lesquelles on continue à être payé), des personnes qui possédaient moins d’argent ont commencé à y avoir accès. C’est cette année-là que les premières stations des Alpes-Maritimes sont nées.
Une sorte de luge
Valberg est la plus ancienne. Avant de devenir une station de sports d’hiver, elle s’appelait le « Col du Quartier ». Valberg vient de « Val », les trois vallées qui l’entourent et de « Berg », qui vient des bergers.
Une nouvelle invention y a été testée, « l’autoski ». Pour pouvoir transporter les skieurs jusqu’au sommet des pistes, l’ingénieur niçois Pérot a créé un téléski (tirefesses) un peu spécial. Une sorte de luge géante qui était tirée grâce à un câble de 300 mètres. Il y a ajouté un moteur d’avion pour remonter les vacanciers en quelques secondes.
La station d’Auron, elle, est née en 1937. On y a inauguré le premier téléphérique des Alpes du sud. Et pendant longtemps, les skieurs ont emprunté un téléski très étonnant (voir la photo en haut à gauche).
Lucien Carles, qui connaît très bien l’histoire d’Auron, avait 7 ans quand il a descendu les pistes pour la première fois. Son papa faisait partie de l’association qui a créé le village vacances Le Rabuons, situé tout près.
« J’étais Niçois. Alors en arrivant, j’ai trouvé qu’il faisait très froid [le bas de la station est à 1.600 m
d’altitude]. Et puis, il y avait du vent ! J’ai appris sur des skis en bois sans carre [pièce qui permet de contrôler le ski] », raconte-t-il.
Comme beaucoup d’autres passionnés, il ne rate jamais l’ouverture des pistes (...)