Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Des revendicat­ions très diverses

- Textes : Catherine PONTONE (cpontone@nicematin.fr) Véronique GEORGES (vgeorges@nicematin.fr) Photos : Frank MULLER et Luc BOUTRIA

« Ce n’est pas normal de survivre, alors que des gens se gavent sur notre dos ». Pour Didier est venu de Grasse manifester à Toulon «à cause de ce qui s’est passé la semaine dernière. Il y a deux poids deux mesures. Un gilet jaune qui frappe des policiers va en prison, et le commandant Andrieux ne fait l’objet que d’une enquête administra­tive. » Ce serveur de 24 ans ajoute : « Est-ce qu’on est encore en démocratie? Pour moi, non, on est en dictature. Les députés ne nous représente­nt plus le peuple. Il faut mettre fin à la démocratie représenta­tive, il faut soit une première république, soit une sixième. Il faut le RIC, c’est la base, mais aussi la fin de la TVA sur les produits de première nécessité ». « Le but de nos manifestat­ions est d’obtenir une égalité pour la fiscalité, et ce malgré qu’il faille plus au niveau du salaire, et un pouvoir d’achat amélioré», enchérit Les Gilets jaunes ont pris, un temps, possession de l’autoroute A.

Michèle, retraitée, déterminée « à ne rien lâcher ». Qu’on retire à tous les hauts fonctionna­ires les avantages, parce que l’argent du peuple est là », tonne t-elle. Sophie, mère de famille, Toulonnais­e est « là pour pouvoir juste à arriver à s’en

sortir en fin de mois, pour pouvoir vivre un peu. »Et celle-ci de penser aux mères de famille élevant seules leurs enfants : « J’en connais qui se privent de manger pour que leurs enfants puissent se nourrir. Toutes les personnes qui sont là, ne sont

pas des fainéants : ils travaillen­t, paient des impôts, et une fois qu’ils ont tout payé, il ne leur reste plus rien.» Des manifestan­ts en colère qui entendaien­t bien faire entendre leurs voix. « Qu’il y ait autant de monde, deux mois après le début du mouvement, c’est un signe, faisait remarquer, hier, Robert Alfonsi, ancien vice-président de la Région, aujourd’hui retraité. Celui qui m’a décidé à venir manifester, c’est le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner qui remet en cause le droit fondamenta­l de manifester. Il a inventé le « délit de responsabi­lité collective.» S’il y a des violences dans une manifestat­ion, ce sont les violents qui sont responsabl­es.»

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Le premier passage devant le stade Mayol s’est fait dans le calme.

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