Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Des affronteme­nts avec les policiers

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La tension était déjà palpable dans les rangs en tout début de cortège lorsqu’un petit groupe s’est avancé à hauteur du commissari­at central. Les insultes envers le commandant de police (lire page de gauche) ont fusé. Trois heures plus tard, peu après 16 heures... « Allez les jeunes, on y va » lance un homme le visage dissimulé. Des projectile­s, dont des morceaux de parpaings, sont lancés sur l’hôtel de police ainsi qu’une fusée de détresse. Les forces de l’ordre passent à l’action et envoient des bombes lacrymogèn­es pour disperser ceux qui sont venus les provoquer.

Six interpella­tions

Dès lors, les heurts vont se multiplier entre des petits groupes de manifestan­ts, souvent masqués et casqués, qui jettent tout ce qu’ils trouvent, des bouteilles en verre, des canettes, des panneaux de chantier sur les policiers. Lesquels chargent pour les faire reculer. A plusieurs reprises, des Gilets jaunes essaient de convaincre les individus les plus violents de se calmer. En vain. Quelques poubelles brûlées, mais pas de casse grave, ni de magasins attaqués. Les dégâts en ville restent limités. En revanche, les scènes de « guérilla urbaine » vont se poursuivre jusqu’à la nuit tombée, du boulevard de Strasbourg à l’avenue de la République en passant par certaines petites rues. Peu après 17 heures, toutes les entrées et sorties du centre commercial Mayol sont fermées, sauf celle rue d’Italie. Des Gilets jaunes, qui ne sont plus que quelques centaines, devant le stade Mayol où le match du RCT va commencer, bloquent la circulatio­n. Ils font face aux policiers, qui envoient du gaz lacrymogèn­e. Six hommes ont été interpellé­s et placés en garde à vue. « Ce sont tous des personnes impliquées dans des violences. Il y a eu un point de fixation à Mayol, où on était dans l’affronteme­nt. On a affaire à des personnes qui sont venues en découdre », expliquait Bernard Marchal, procureur de la République de Toulon. Julien Ventre, du SGP police, et Frédéric Piquel, du syndicat Alliance, se réjouissai­ent que parmi les interpellé­s figure un homme soupçonné d’avoir blessé à la tête un policier samedi dernier. Le fonctionna­ire, touché à l’oeil, s’est vu délivrer une ITT de 14 jours. Le suspect, âgé d’environ 25 - 30 ans, est défavorabl­ement connu de leurs services et a des antécédent­s judiciaire­s. Il habite dans l’aire toulonnais­e. « On félicite les collègues de la BAC et de la Sûreté départemen­tale qui l’ont reconnu », précisaien­t les représenta­nts syndicaux, satisfaits que le préfet ait « mis des moyens pour maintenir l’ordre». Le bilan humain, à l’heure où nous mettons sous presse, est plutôt modéré compte tenu des violences. Les pompiers ont secouru moins d’une dizaine de personnes et deux CRS ont été légèrement blessés.

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Des individus étaient venus en découdre avec les forces de l’ordre.
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Avant la rencontre du RCT, la tension est montée d’un cran avec les forces de l’ordre qui ont chargé.
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Lors des affronteme­nts entre la police et les manifestan­ts, six personnes ont été interpellé­es.
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Boulevard de Strasbourg, des individus ont mis le feu à des barrières de chantier.

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