Les Niçois... la tête à l’endroit !
Après six matches sans gagner et au lendemain d’un coup de théâtre en coulisses, Nice a dominé Bordeaux (1-0) hier pour se hisser à la 6e place du championnat, devant Marseille qui reçoit Monaco aujourd’hui. Abasourdi par l’annonce vendredi du départ du président Jean-Pierre Rivère (dont le successeur sera Gauthie Ganaye, patron de Barnsley, D3 anglaise) et du directeur général Julien Fournier, en raison de divergences avec l’actionnaire, le club azuréen, qui n’avait plus gagné depuis le 25 novembre (2-0 contre Lille, 14e journée), pouvait craindre le pire.
D’ailleurs, les premières minutes ont corroboré cette tendance. Dès la 30e seconde, après une perte de balle d’Adrien Tameze, cela a même été un petit miracle que l’attaquant bordelais Yann Karamoh ne marque pas. Dans la foulée, le même Karamoh terminait mal un unedeux avec Youssouf Sabaly (4e).
Des Bordelais maladroits
Toute la première période, le Gym a tangué. Mais, à l’image d’Otavio décalé par Jimmy Briand (32e), ou de Briand lui-même (44e), les Bordelais ont été si maladroits
que Walter Benitez pouvait rester serein. D’autant qu’il n’aura fallu qu’une poussée aux Aiglons
pour ouvrir la marque. Servi par le virevoltant Allan SaintMaximin, le jeune Ihsan Sacko, crocheté involontairement
par Vukasin Jovanovic, a obtenu un penalty confirmé après recours à l’assistance vidéo. De retour de blessure, SaintMaximin n’a pas manqué l’occasion d’offrir à Nice, sur une sentence croisée du droit (1-0, 16e), l’ouverture du score sur sa seule frappe cadrée de la première période.
Moins de maîtrise
Après la mi-temps, les Girondins, bien que dominateurs, ne sont jamais parvenus à égaliser. Briand (68e) et François Kamano (72e) se sont illustrés, mais sans réussite, laissant même l’OGC Nice contrer à sa main. Mais comme ses adversaires, l’attaquant Sacko n’a pas réussi à finaliser (face-à-face manqué avec Costil à la 58e, frappe au-dessus à la 69e). Dans un match moins maîtrisé que lors de son automne rose (cinq victoires consécutives en octobre-novembre), l’équipe de Patrick Vieira, qui compte désormais 29 points, a donc assuré l’essentiel : elle n’a pas ajouté une crise sportive à sa crise institutionnelle.