Une direction partagée pour l’hôpital
Parmi les projets que Florence Arnoux, nouvelle directrice des deux établissements, devra mener à bien en 2019 : l’implantation d’une IRM et la création d’un Smur à La Ciotat
De la stabilité pour la direction de l’hôpital de La Ciotat. Il y a très précisément une semaine, le lundi 7 janvier 2019, que Florence Arnoux a pris ses fonctions – qui s’inscrivent dans la durée – de directrice du centre hospitalier. Elle remplace à ce poste Marie-Antoinette Lampis, qui en était directrice par intérim depuis le 15 novembre 2018, en même temps qu’elle exerçait les fonctions de directrice adjointe du centre hospitalier intercommunal de Toulon Sainte-Musse. Et ce, après le départ de Walid Ben Brahim, qui dirigeait lui-même l’établissement par intérim depuis le 27 mai 2017.
Autonomie financière préservée
En 2019, l’essai de direction commune mené courant 2018 est transformé. Florence Arnoux est en effet également directrice du centre hospitalier d’Aubagne (qu’elle a dirigé par intérim à compter d’avril 2017 jusqu’en janvier 2019) et de l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ephad) de Cassis. « Depuis quelques années il y avait une réflexion sur la mise en place d’une direction commune, expliquet-elle. Claude d’Harcourt, alors directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) Paca et ses équipes ont concerté les élus d’Aubagne, La Ciotat et Cassis sur ce principe et ont souhaité lancer ce projet. Nous avons été réunis le 23 novembre dernier, avec les présidents des conseils de surveillance des deux établissements, les présidents de commission médicale d’établissement et les directeurs concernés. Un calendrier nous a été proposé avec ce projet à mener d’ici le mois de mai, sans précipitation, dans de bonnes conditions et en concertation ». Au-delà de cette feuille de route établie par l’ARS, la priorité de Florence Arnoux est de mener à bien les projets 2019 des centres hospitaliers et Ephad qu’elle dirige, de façon équilibrée, sans défavoriser l’un par rapport à l’autre. Relayant la volonté des élus, dont le maire de La Ciotat Patrick Boré, la directrice se veut rassurante: «Ce n’est pas une fusion, les établissements garderont leur autonomie financière. C’est une équipe de direction qui est mise en commun et qui va accompagner des projets communs ayant du sens, notamment en matière de direction de support et process: l’informatique, le contrôle de gestion, la qualité... dans une logique de coopération et de partage des expertises ». Florence Arnoux s’engage par ailleurs à être très présente sur les deux sites. Parallèlement, l’ARS souhaite qu’une filière gérontologie soit structurée sur tout l’est marseillais, dans l’intérêt des parents et résidants : « Nous mènerons également ce projet à bien, sans précipitation, avec de bons acteurs autour de la table », indique encore Florence Arnoux. Et de détailler : « La réflexion portera sur la prise en charge médicale et la qualité des soins... Il y a un Ephad à Cassis avec des projets, des Ephad à La Ciotat, un gros secteur de gérontologie à Aubagne... L’idée est de mettre tous ces acteurs en synergie pour que le circuit du patient, le parcours résident, se fasse dans les meilleures conditions possibles en améliorant la qualité de la prise en charge ».
Répondre aux besoins de l’ouest Var
Parmi les grands projets de 2019, une IRM (imagerie par résonance magnétique) devrait enfin implantée à l’hôpital de La Ciotat, de même qu’un Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) devrait y être créé. Cela en prenant en compte la spécificité du centre hospitalier très largement tourné vers l’ouest Var. «Nous continuerons à développer l’offre dans ce sens-là, notamment au niveau de la maternité pour laquelle de nombreux projets seront lancés afin de répondre au rendez-vous des parturientes de l’ouest Varois , assure Florence Arnoux. La direction commune ne va rien cloisonner. Les équilibres qui fonctionnent bien, comme la bonne collaboration public-privé à La Ciotat par exemple, seront bien sûr maintenus. Après, il faudra voir comment améliorer les filières entre les structures pour renforcer l’offre publique avec Marseille ».