Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les réalisatio­ns dans l’agglo pour 2019

Le président de la communauté d’agglomérat­ion revient notamment sur l’année 2018 marquée par de nombreux transferts de compétence­s, des communes à Sud Sainte Baume

- PROPOS RECUEILLIS PAR SÉBASTIEN HÉNOT shenot@nicematin.fr

 a été marquée par la phase administra­tive du transfert de nombreuses compétence­s… Il y a des compétence­s que nous avions l’obligation de prendre, notamment le transport et nous avons voulu en accélérer deux autres : l’eau et l’assainisse­ment. Une intercommu­nalité ne peut exister que si elle a une vraie raison d’être mais une interco ce n’est pas vouloir gérer les autres communes ou les secteurs d’activités d’autres communes : chaque maire est responsabl­e du suivi de sa compétence sur sa commune. Je vivrais mal que l’on vienne interférer dans les affaires de Sanary : je ne fais pas aux autres ce que je ne voudrais pas que l’on me fasse. L’intercommu­nalité, c’est une mise en commun des moyens mais aussi de la solidarité, pour aider ceux qui ont moins de moyens que les autres. Je reste à l’écoute des projets des maires, j’essaye de mettre en oeuvre ce qu’ils attendant de l’interco. Mais je ne vaux pas jouer le supra maire de l’intercommu­nalité : ce n’est pas mon job, pas ma vision.

Parmi les compétence­s transférée­s, le transport est un sujet sensible…

Nous sommes en train de voir avec les communes intéressée­s ce que nous pourrions faire. La grande difficulté, c’est que nous ne connaisson­s pas les recettes, nous avons du mal à obtenir une estimation. Nous allons y aller étape par étape. Mais, une chose est sûre : je ne veux pas que les bus circulent à vide.

La communauté d’agglomérat­ion compte une toute nouvelle compétence depuis le 1er janvier 2018 : la gestion des cours d’eau…

Cela va nous donner l’occasion et les moyens de faire des travaux pour éviter des inondation­s et protéger les milieux aquatiques. Il y a beaucoup trop de taxes mais, pour une fois, la Gemapi, qui vient d’être mise en place, est intelligen­te. Nous allons travailler sur la Reppe (en partenaria­t avec TPM), le Grand Vallat et leurs affluents, notamment pour les débroussai­ller, ainsi que sur les ouvrages, afin de les recalibrer pour un meilleur écoulement.

L’année écoulée a également été marquée par la rupture de la délégation de service public (DSP) pour le Service public d’assainisse­ment non collectif (Spanc)…

Cette DSP existait quand je suis arrivé à la présidence de l’intercommu­nalité. J’avais demandé à la chambre régionale des comptes de regarder ce dossier : elle n’en a pas eu le temps. Je pense que cette DSP avait été signée avec bonne foi et la volonté de bien faire les choses. Au final, cela a posé problème, au point que le délégatair­e renonce. Nous allons procéder différemme­nt. Mais, ceux qui n’ont pas payé vont payer : les autres ne payeront pas pour eux. À aucun moment le budget du Spanc n’a été alimenté par d’autres recettes que celles du Spanc.

2018 était le 20e anniversai­re de l’école de la forêt…

Une élève qui était en classe à Sanary quand cette école de la forêt a été mise en place est maintenant directrice d’une école : Anne Bérenger. C’est réconforta­nt de voir qu’une élève devenue directrice s’implique dans la même démarche.

La communauté d’agglomérat­ion continue également de s’impliquer dans la dotation de tableaux et tablettes numériques…

Maintenant que les écoles sont équipées, nous passons aux collèges : nous n’allons pas faire retourner les collégiens à la craie ! Ce n’est pas de notre compétence mais la jeunesse est notre compétence. J’en suis très content parce que, en plus, il y a un vrai partenaria­t avec l’Éducation nationale. Un inspecteur académique m’a dit que, dans une intercommu­nalité de   habitants, nous avons fait plus que dans un départemen­t comme les AlpesMarit­imes !

Qu’avez-vous pensé du retour du Grand Prix de France de Formule  au Castellet ?

En termes de notoriété de la région et d’afflux du public, c’est quelque chose de très important. Mais il reste que les organisate­urs vont devoir se pencher sérieuseme­nt sur la gestion de la circulatio­n : il n’est pas pensable que les personnes qui viendront cette année se refassent piéger comme l’an passé.

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(Photo Dominique Leriche) « L’intercommu­nalité, c’est une mise en commun des moyens mais aussi de la solidarité ».

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