Un conte guadeloupéen, historique et culturel
Pour son premier apéritif littéraire de l’année, la librairie Charlemagne a invité EstelleSarah Bulle pour la présentation de son roman Là où les chiens aboient par la queue, expression créole signifiant « trou perdu », et la genèse de la conception. L’auteure, née en banlieue parisienne d’un père guadeloupéen et d’une mère franco-belge, s’est appuyée sur les mille souvenirs-pépites d’une vieille tante pour faire revivre l’histoire familiale qui épouse celle de la Guadeloupe depuis la fin des années 40. « Ces conversations m’ont permis de mettre en scène plusieurs personnages au fil des évènements qu’ils ont vécus chacun à leur manière, et de refléter leurs points de vue en tant qu’enfant, parent, homme, femme, précise-telle. Face à la diversité et la complexité des faits, « cela me semblait moins superficiel que de faire parler une seule personne ». Dans son récit, elle évoque également les « émigrés de l’intérieur » comme se considèrent parfois les Antillais partis en métropole pour des raisons diversifiés, et vivant le plus souvent un exil doux-amer. Estelle-Sarah Bulle possède l’art de transcrire l’oralité culturelle des Antilles. Son récit est ponctué d’expressions créoles car, même si elle est ne parle pas cette langue, elle en connaît la musicalité. Savoir + Là où les chiens aboient par la queue d’Estelle-Sarah Bulle - Editions Liana Levi. Prix de vente : 19 €.