Les pompiers sont sortis 2 300 fois en 2018
L’an passé a été animé pour les 13 professionnels et 70 volontaires de la caserne de Sanary avec 2 300 interventions. Bilan et perspectives avec le lieutenant Daniel Antomarchi
Ils sont quatre-vingttrois, treize sapeurs-pompiers professionnels et soixante-dix volontaires, à oeuvrer dans la caserne pour les habitants de Sanary et des communes avoisinantes, où ils interviennent parfois. Avec 2 300 opérations au compteur pour l’année 2018, les secours n’ont pas chômé. « Nous avons fait plus de 2 000 interventions sur l’année dernière, explique le lieutenant Daniel Antomarchi, chef de la caserne de Sanary. 70 à 80 % de secours à la personne. Ça va de l’accident de circulation au malaise ou à l’incident domestique ». Des activités “standards” pour le centre qui a quand même dû s’adapter aux nouvelles conditions météorologiques.
Affluence à gérer en été... et en hiver
« Cette année, nous avons été épargnés par les feux, mais nous avons eu beaucoup d’inondations, notamment sur l’est du département où nous sommes parfois appelés à intervenir. Et puis il y a eu la grosse canicule, en juillet et août : nous avons dû intervenir sur beaucoup de malaises dues à la chaleur ». Et si la sollicitation est très importante l’été, cet hiver, la ville n’a pas désempli, laissant entrevoir quelques inquiétudes chez les pompiers. « On ne peut pas nier que Sanary est une ville très attractive, et la population vient en masse. Si nous mesurons toujours tous les risques, mon inquiétude c’est de voir tout ce monde arriver sur Sanary. On doit repenser et réfléchir la mise en place des dispositifs pour pouvoir être actifs très rapidement et être véritablement efficaces. C’est un peu la rançon de la gloire. Mais quand on voit, par exemple, la foule qui a été attirée sur les quais le 23 décembre dernier, on se doit de se faire le porte-parole technique et d’aborder la problématique des secours. On touche peut-être du doigt le besoin de revoir un peu à la hausse les effectifs ». Des inquiétudes que le chef de caserne compte bien évoquer avec le maire de la commune, Ferdinand Bernhard, pour pouvoir continuer à évoluer dans un Sanary qui lui est cher. « J’ai passé vingt-deux ans à Toulon. Quand j’ai rejoint Sanary il y a seize ans, je n’aurais jamais pensé retomber sur un centre où je me ferais autant plaisir dans le travail. Autant dans les contacts avec l’équipe comme avec l’extérieur, avec par exemple le maire que je respecte profondément. Grâce à son action, on se sent tous très utiles et on apporte tous quelque chose à la ville. Si Sanary est ce qu’elle est aujourd’hui c’est, en grande partie, grâce à lui .» Et pour continuer dans cette dynamique, le pompier a déjà fixé les “objectifs” de 2019.
Maintenir les acquis
Et l’axe majeur est incontournable du cap 2019, c’est le maintien des acquis grâce notamment à des exercices répétés. « Si nous avons de bons résultats, ce n’est pas dû au hasard. Nous devons donc maintenir notre niveau, notamment en stimulant les acquis du personnel. Nous devons également prendre en compte les nouvelles réformes. Puis faire des rappels de nos acquis pour éviter les drames comme celui qui est arrivé samedi à Paris ».
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La famille des pompiers
De futurs objectifs qui n’inquiètent pas du tout le lieutenant. « Je travaille dans une ville magnifique et j’ai autour de moi des hommes et des femmes (8 en tout, Ndlr) qui sont très investis. Pour être un bon chef, on a besoin de bons ouvriers. Ici, il n’y a que des gens compétents et je suis pleinement satisfait d’être ici. On dit que les pompiers sont une deuxième famille et c’est ce que je ressens ici et aujourd’hui. On est une même famille avec la même passion pour ce métier, avec la même volonté de bien faire ». Et si le centre de secours sanaryen vient de dire, début janvier, au revoir à deux pompiers professionnels qui ont rejoint d’autres casernes, il vient d’accueillir, dans sa grande famille, un nouveau sergent-chef et un adjudant venant de Toulon.
1. Le 12 janvier dernier, trois personnes, dont deux pompiers en service, sont décédées à Paris dans une explosion de gaz.