Mardis de l’urgence sociale : la CGT devant l’Union patronale du Var
Les mardis de l’urgence sociale mobilisent les adhérents et sympathisants de la Confédération du travail. Hier matin, ils se sont rassemblés place de Liberté à Toulon, devant le siège de l’Union patronale du Var. Quelques Gilets jaunes étaient à leurs côtés. Olivier Masini et Patrice Moulun, de l’Union départementale CGT du Var, ont porté leurs revendications à Thierry Balazuc, secrétaire générale de l’UPV. A l’issue de l’entrevue, ils se sont adressés aux manifestants. Ils ont mentionné entre autres : « La CGT porte dans ses actions l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux, pour le privé et la fonction publique. Elle précise que ces questions doivent être portées dans l’entreprise, précisant qu’il y avait urgence à développer une activité industrielle durable et responsable de l’environnement. »
Travailler moins pour travailler tous
Évoquant six millions de chômeurs, elle dénonce l’absurdité des heures supplémentaires défiscalisées, qui entraînent un déficit de recettes de cotisations sociales. La confédération argumente: « Pour travailler tous, il faut travailler moins. » Elle propose de porter la semaine de travail à 32 heures sans perte de salaire et une augmentation du Smic à 1800 euros brut. Le mouvement syndical revendique également l’ouverture des droits à la retraite à 60 ans, avec un taux de 75% du dernier salaire et aucune pension inférieure au Smic. Il est totalement opposé à un système de retraite par points, qui plongerait les retraités dans le misère. La CGT propose d’en finir avec les 150 000 milliards d’euros annuels en niches fiscales et de lutter contre la fraude fiscale estimée à 100 milliards d’euros l’an. Elle dénonce le CICE, « aspirateur d’aides publiques, profitant aux actionnaires des multinationales ». Revendiquant l’égalité femmes/hommes, notamment sur la rémunération, Olivier Masini et Patrice Moulun ont précisé : « Appliquer la loi d’août 2014 sur l’égalité salariale permettrait de collecter vingt milliards de cotisations supplémentaires. » Incitant à porter leurs revendications dans l’entreprise, les militants ont assuré qu’ils ne lâcheraient rien.