Une montée en puissance dans la région
Une véritable filière hydrogène émerge dans le Sud-Est. En effet, près d’une centaine d’acteurs sont impliqués : des grands groupes comme Air Liquide, Engie, EDF, des PME comme Green GT, HySeas Energy et des laboratoires de recherche (Mines ParisTech à Sophia Antipolis, CNRS…), la CCI du Var, la Région Sud... « L’hydrogène est une alternative intéressante pour la mobilité, pose Flavien Pasquet, animateur de la filière hydrogène au sein du pôle de compétitivité Cap Énergie. Et, en région Sud, l’idée c’est d’utiliser principalement l’hydrogène “vert”, produit à partir d’une électricité issue d’énergies renouvelables. » Qu’en sera-t-il de la future station du port de Toulon ? « C’est Engie Cofély qui est partenaire. On fabriquera l’hydrogène in situ avec un électrolyseur, note Hervé Moine. Certes, aujourd’hui, l’électricité dans le réseau est à 80 % d’origine nucléaire, c’est donc de l’hydrogène décarboné. » Mais, reprend Arnaud Vasquez, « Engie s’engage contractuellement à injecter dans le réseau autant d’énergie verte que ce que la station consommera ».
Un parc photovoltaïque dédié à l’hydrogène
Dans un deuxième temps, l’objectif sera d’alimenter ces stations, par une production « locale » et verte. « À 10 km de Toulon, sur le plateau de Signes, quatre parcs photovoltaïques ont été installés. Nous allons en aménager un cinquième qui sera en majorité dédié à l’hydrogène », précise Hervé Moine. Il table sur un délai de deux à trois ans, avant d’être en capacité de produire cet hydrogène. Par ailleurs, dans les Alpes-deHaute-Provence, le projet HyGreen Provence prévoit également une production d’H2 vert, à partir d’énergie solaire. « L’hydrogène produit sera stocké dans des cavités souterraines salines de grande dimension à Manosque », explique Flavien Pasquet. Il table sur une montée en puissance du projet à partir de 2023.