Une navette maritime en service dans le port de Toulon en
Du côté du port de Toulon, Yves et Christophe Arnal sont dans les starting-blocks. Patrons dynamiques de la société « Les bateliers de la Côte d’Azur », ces deux frères veulent mettre en service à l’été 2021, une navette qui carburera à l’hydrogène. Ils ont signé un partenariat avec Hyseas Energy pour faire construire leur bateau. D’une autonomie de 10 heures, il effectuera des trajets quotidiens entre Toulon, la Seyne et les Sablettes. « On veut explorer cette nouvelle voie, pour des raisons écologiques, explique Christophe Arnal. C’est un pari risqué financièrement. Naviguer à l’hydrogène, ça coûte bien plus cher parce que ce n’est pas encore démocratisé. » Ils comptent sur les subventions prévues pour la transition énergétique afin que leur projet soit viable.
En silence et sans odeur
« On ne veut pas se lancer dans quelque chose d’utopique, mais arriver à montrer que l’hydrogène est l’énergie du futur. » Par ailleurs, ils soulignent les atouts pour leurs passagers et employés : « Le silence, car le navire sera trois fois moins bruyant, et l’absence de pollution et d’odeur. » Ils ont travaillé avec un architecte sur les plans du futur navire. « La construction du bateau démarrera, dès que la station d’avitaillement en hydrogène aura obtenu le feu vert des autorités. » Le dossier avance, assure-t-on du côté de la CCI du Var, gestionnaire des ports de la Rade. « La parcelle a été choisie et les études techniques réalisées. On construira la station en 2020 sur le port de Brégaillon, à La Seynesur-Mer, et, cette année, on aménage la première sur le circuit du Castellet », explique Hervé Moine, directeur adjoint des Ports de la Rade, et responsable des grands projets à la CCI du Var. En 2017, le projet Hynovar avait d’ailleurs été présenté sur le circuit Paul Ricard où la Green GT, qui fonctionne avec une pile à combustible, avait l’objet de toutes les attentions. Une demande de subvention à l’État, via l’ADEME, devrait amorcer la « pompe » de ces stations hydrogène. « Ces équipements, en ajoutant l’achat de quatre véhicules utilitaires, deux bus et la navette maritime s’élèveront à 15 millions d’euros. L’aide nous permettra d’enclencher la levée de fonds. »