Les plantes locales disparues ou menacées
Une plante est considérée comme disparue : Anacamptis collina Orchis à bourse, c’est une orchidée méditerranéenne, observée historiquement entre Hyères et Pierrefeu. Sa dernière localité a disparu à la fin des années 1980. Elle n’a jamais été retrouvée et est considérée comme éteinte. Trois espèces sont en danger critique : - Un petit ail, alium tenuiflorum, repéré sur une seule station, sur la colline du Fenouillet, à Hyères. - L’armérie de Belgentier n’est connue que sur une seule localité au monde, dans la vallée du Gapeau. « La population estimée à plus d’un millier de pieds dans les années 1990 a brusquement chuté à quelques dizaines dans le milieu des années 2000, après un pâturage mal contrôlé et des aménagements impactant » explique Sylvia LochonMenseau, la conservatrice du CBN Méditerranéen. - Bisserula epiglottis, l’astragale épiglotte présente au Coudon. Cinq espèces sont en danger - Arundo donaciformis : la canne de pline est présente à Fréjus / Saint-Raphaël. - Astragalus tragacantha, ou Astragale de Marseille, encore présente sur le littoral entre Toulon et Marseille, notamment vers le Cap Sicié. - Bellevalia trifoliata, une petite jacinthe romaine présente sur le Plan de la Garde. - Romulea arnaudii, la romulée d’arnaud, présente uniquement autour du golfe de Saint-Tropez. - Stachys maritima, épiaire maritime. Onze espèces sont classées vulnérables : -Alkanna lutea ou Henné jaune, présente à Porquerolles. - Anemone palmata, anémone palmée dont des stations existent au Pas du Cerf à La Londe, à Solliès-Toucas, Cavalaire et Aix-en-Provence. - Artemisia molinieri, l’armoise de Molinier est présente uniquement autour de quelques mares du Var. - Aspleinium baleiricum, doradille des Baléares, est une petite fougère présente à Porquerolles. - Cotoneaster delphiensis, présent dans le Haut Var, du côté du Verdon. - Genista liniifolia, le genêt à feuille de lin est présent à Hyères au Fenouillet ou au Rayol. « Les plus belles populations sont à Porquerolles en lisières des chemins et des parcelles cultivées. Dans le Var, cette plante est en limite nord de sa répartition. On la retrouve ensuite en Espagne, au Portugal, aux Canaries, en Italie (Toscane) et en Afrique du Nord. » - Erodium rodiei ou Erodiul de Rodié est présent aux confins du Var et des AlpesMaritimes. - Klasea lycopifolia, serratule à feuilles de chanvre. - Isoetes setacea ou Isoete grêle vu dans les milieux humides. - Orphrys philippei ou Ophrys de Philippe recensée sur le plateau de Siou Blanc. - Romulea florentii, la Romulée de Florent n’est présente que sur les îles d’Hyères (Port-Cros et Le Levant) et le cap Bénat. « Sur les îles, la faible fréquentation du Levant et la présence du parc national sur Port-Cros font que sa situation est bonne. Elle est plus préoccupante au Cap Bénat. La fréquentation du sentier littoral a réduit l’importance des peuplements et dans les propriétés privées, elle est souvent menacée par les espèces exotiques envahissantes d’origine horticole » constate Sylvie Lochon-Menseau.