L’avis de Nathalie Coutinet
« En France, les inégalités de revenus entre les 10 % des ménages les plus pauvres en les 10 % les plus riches est d’environ 1 à 3. En revanche les inégalités de patrimoine sont beaucoup plus importantes. Si le patrimoine net (dettes déduites), médian des ménages s’élève à 114 000 euros, il existe de très fortes inégalités entre catégories sociales. Par exemple, le patrimoine net médian des ouvriers non qualifiés s’élève à 16 400 euros, celui des employés à 24 800 euros. 205 000 euros pour les cadres supérieurs. Ce sont les non-salariés qui disposent des plus gros patrimoines. Ils se situent autour de 380 000 euros pour les professions libérales et de 500 000 euros pour les agriculteurs, par exemple. L’importance de ces inégalités s’explique par le fait que les patrimoines se transmettent de génération en génération accroissant ainsi les écarts entre ceux qui ont hérité et les autres. En effet, en bénéficiant du patrimoine de ses ascendants, les descendants accroissent la richesse familiale. Les droits de succession entre descendants directs (parents/enfants) comportent un abattement de 100 000 euros par enfants. Par ailleurs, il existe une possibilité de donations directes qui permettent de transmettre une partie du patrimoine en partie exonérée de droits de succession à ses descendants. Ces dispositifs permettent donc aux ménages les plus modestes de transmettre quasiment sans droits de succession leur patrimoine. »
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