JOURNÉE, LA SEYNE - RCHCC) Le RCHCC enfonce encore la Seyne
Grâce à leur coaching efficace, les Hyérois ont battu une équipe seynoise à l’agonie, qui se rapproche un peu plus de la Fédérale 2 après ce nouveau revers
LA SEYNE - RCHCC : -
À La Seyne (stade Marquet), le RCHCC bat La Seyne 19 à 12 (312). Arbitre : M. Santamaria (Occitanie). Spectateurs : 1 200. Pour La Seyne : 4 pénalités de Bauer (6, 12, 38, 40). Carton jaune : Sénac (23). Pour le RCHCC : 1 essai de Charlier (58), 1 transformation de Viard (58), 3 pénalités de Viard (16, 42, 76). Carton jaune : Calais (23).
LA SEYNE : Bauer (Gabriel 68) ; Rousset, Pouilles, Falconetti, Saulekaleka (Donati 60) ; Arniaud (o), Sonetti (m) (Nobili 74) ; Papalia, Garcia (Nistor 50), Doukbi ; Gravier (Le Strat 50), Sénac (cap) ; Ramel (Bekka 68), Falip (Philibert 70), Asensi (Bodéré 46). RCHCC : Marchini (Roberts 60) ; Kalo, Lemos Jensen, Levêque, Oderda ; Viard (o) (cap), Dubié (m) (Nel 63) ; Delarue (Beaumont 48), Lavocat, Poquet (Munoz 60) ; Archimbeau (Maisuradze 50), Charlier ; Merabet (Schonenberger 68), Alligier (Tripier 52), Calais (Colati 55).
Les Seynois devraient se souvenir longtemps de l’ultime action de ce derby, où le RCHCC a la possibilité de leur ôter le point de bonus défensif dans les arrêts de jeu. Mais les coéquipiers de Viard préfèrent taper en touche, afin de leur laisser ce point qui pourrait être décisif au moment du décompte final. Un superbe acte de fair-play de la part des Hyérois, qui permet à l’USS de ne plus être relégable ce matin. Mais un point qui ne fait pas oublier que La Seyne vient de concéder une treizième défaite lors de ses quatorze derniers matches ! Un bilan calamiteux, et la venue de Bourgoin, samedi prochain à Marquet (18 h 30), permet difficilement d’imaginer un renversement de situation. Pourtant, la rencontre avait bien débuté pour les locaux. Le premier quart d’heure est à leur avantage grâce à une envie supérieure évidente. Deux contre-rucks gagnants, dont un qui débouche sur une pénalité victorieuse de Bauer, à laquelle s’ajoute une conquête hyéroise approximative, notamment en touche. Avec le vent dans le dos, La Seyne occupe le terrain mais après vingt minutes de jeu, le score n’est que de 6 à 3. Le jeu reste cadenassé. Il y a même de la tension dans l’air à l’image des deux cartons jaunes distribués à Sénac et Calais (23e).
Peu de rythme
Comme ce fut le cas lors des précédents derbies, on s’ennuie ferme. On attend la première véritable étincelle qui va intervenir par l’inévitable Jonah Saulekaleka, qui remonte cinquante mètres en éliminant quatre défenseurs. Oderda est également proche d’inscrire un essai après un cafouillage au centre du terrain (31e). Mais le match est trop peu rythmé pour permettre au nombreux public de s’enflammer. La Seyne va néanmoins mieux finir la mi-temps, avec une dernière offensive qui voit Doukbi et Papalia créer de l’avancée. L’impeccable Bauer ajuste trois points de plus, et même six, avec une ultime pénalité de cinquante mètres qui récompense l’équipe la plus agressive de cette mi-temps (12-3). Si les visiteurs, qui bénéficient cette fois du vent, occupent le mieux le terrain après les citrons, leurs problèmes en touche sont tout d’abord rédhibitoires pour prendre un réel ascendant. En revanche, la mêlée est dominatrice. Sur l’une d’entre elle, le RCHCC obtient une pénalité, qui se convertit en pénaltouche, puis un essai de Charlier qui relance totalement le match à l’heure de jeu (12-13). Mais le véritable coup dur pour les locaux va intervenir juste après cet essai, avec la grave blessure au genou de Saulekaleka. Bauer manque ensuite une pénalité depuis les 22 m, qui semble plomber le moral des Seynois qui montrent tout à coup d’inquiétants signes de fébrilité. Si on y ajoute que tous les habituels titulaires hyérois sont entrés en jeu, la maîtrise a totalement changé de camp. Le coaching d’Aureille et Boutet a finalement inversé la physionomie de ce derby, où le RCHCC a infligé un cinglant 16-0 à ses hôtes en seconde période. Une victoire qui s’est construite sur la durée, face à un adversaire qui n’aura même pas réussi à inscrire un essai devant son public. Dur, dur…