Une question de vocabulaire
La responsabilité des médias tient aussi dans la manière de présenter les informations. Ainsi à contenu égal, pour ce qui concerne la presse écrite, un article aura un poids différent selon le titre (racoleur ou pas) et la mise en page (en tête de page avec une grosse photo, ou en pied sans photo). Mais il y a aussi les termes. Le Pr Emmanuel Barranger, directeur général du Centre Antoine Lacassagne, relève ainsi que « nous [les médias et le monde de la santé] n’avons pas toujours la même définition des termes. On a ainsi pu lire ou entendre parler d’une épidémie alors que cela ne concernait que cas ! Le journaliste recherche un peu la polémique, l’affaire, le scandale sanitaire…
Toucher des milliers de personnes
Gérard Van Den Bulcke, directeur du comité départemental de la Ligue contre le cancer, se réjouit d’entretenir de bonnes relations avec la presse dans son ensemble. « A la Ligue, on ne sauve pas de vie, on redonne envie de vivre ! Et nous avons le devoir de faire passer des messages au public ; pour cela nous avons besoin de collaborer avec les médias. À titre d’exemple, en novembre dernier, nous avons organisé un colloque (« On en discute ») sur la prévention. Nice-Matin et les autres Or, pour conserver la confiance des professionnels de santé et du public, il a le devoir de diffuser l’information la plus juste possible. » Et Pascale Primi (Nice-Matin) de rétorquer : « Nous, journalistes, nous interrogeons toujours en interne sur la pertinence des articles, sur les titres. Toutefois, nous travaillons dans l’urgence. Et force est d’admettre que lorsqu’il y a de l’humain, nous pouvons parfois être rattrapés par l’empathie. Pour éviter de nous tromper, de tomber dans ce piège encore faut-il qu’il y ait un autre humain en face qui réponde à nos questions [référence au silence auquel sont parfois confrontés les journalistes lorsqu’ils veulent vérifier une information, Ndlr] .»
médias locaux l’ont annoncé. La salle était pleine, cela représentait environ personnes. Mais combien de milliers d’autres avons-nous touché grâce au relais de la presse, notamment au compte-rendu d’une page publié dans vos colonnes ? Jamais nous ne pourrions rassembler personnes à l’occasion d’une conférence ! Les médias nous permettent d’amplifier nos actions, de répercuter nos appels aux dons, d’informer sur l’aide proposée aux malades. Entre autres. »