Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Le sport m’a sauvé la vie »

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« Seul dans ma chambre d’hôpital, j’ai pensé à ma fille, alors âgée de 12 ans : “Que va-t-elle devenir ?” me suis-je dit. Et puis une autre question s’est imposée à moi : “Que pourrait-il aujourd’hui se produire de plus grave ?” La réponse était évidente : que ma fille vive ce que je vivais. » Ces quelques minutes de réflexion vont définitive­ment convaincre Thierry d’appréhende­r d’une tout autre manière les faits. « Je ne devais pas survivre plus de 24 heures et 10 jours plus tard j’étais toujours vivant. Je me suis dit que ce n’était pas la mort qui allait m’empêcher de vivre tant que je ne l’avais pas moi-même décidé. Et là, je n’ai plus eu peur de rien… » L’opération est planifiée pour le 12 décembre, et Thierry va s’y préparer comme il a coutume de le faire en vue d’une compétitio­n sportive. « Je me suis inscrit à la No Finish Line à Monaco (une course caritative sur un circuit de 1 400 m, ouvert jalonnées de périodes de rémission et de rechutes. « En décembre 2015, ma tumeur a récidivé, mais elle était inopérable. J’ai subi 8 mois de chimiothér­apie. » De juillet 2017 à février 2018, Thierry est victime de crises d’épilepsie à répétition et en février 2018, il doit faire face à une nouvelle rechute. « J’ai fait une hémorragie cérébrale, mais on ne pouvait pas m’opérer, mon taux de plaquettes était trop bas. »

« Il faut m’opérer ! »

Thierry ne se décourage pas, il prend des corticoïde­s, ses plaquettes remontent un peu et il insiste auprès des médecins : « Perdu pour perdu, il faut m’opérer ! Mais, si ça se passe mal, ne me récupérez pas… » Contre toute attente, Thierry se relève

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