JOURNÉE) A l’épreuve du feu vert
Deux semaines après avoir repris des couleurs en dominant une Ecosse limitée, le XV de France va passer un test d’une toute autre envergure en Irlande (16 h)
La note d’espoir venue égayer, voilà quinze jours au Stade de France, le marasme tricolore, après une invraisemblable défaite face au pays de Galles (24-19) puis un naufrage à Twickenham (448), ne demande qu’à continuer de résonner en terre irlandaise, aujourd’hui, lors du 4e acte du Tournoi des VI Nations. Par une victoire, seul juge de paix selon Gaël Fickou ? « Ce qui est important est de gagner, on joue pour gagner. On ne retient à la fin que la victoire ou la défaite. Contre le pays de Galles, on joue bien mais on retient la défaite. Je préfère faire un match moyen et gagner que faire un match extraordinaire et le perdre. » S’imposer à Lansdowne Road pour la première fois depuis 2011 (1 nul puis 2 défaites), constituerait un immense exploit. Tant le XV du Trèfle, deuxième mondial, vainqueur du Tournoi l’an passé Grand Chelem à la clé et des All Blacks en novembre, rodé depuis des années, paraît deux crans au-dessus de ces Bleus. Des Bleus, huitièmes mondiaux, qui sont donc tout juste convalescents après JOURNÉE Ecosse - Galles Angleterre - Italie Irlande - France 1. Pays de Galles 2. Angleterre 3. Irlande 4. Ecosse 5. France 6. Italie
Dernière journée (samedi 16 mars) : Italie-France (13h30) ; Galles-Irlande (15h45) ; Angleterre-Ecosse (17 h).
avoir mis fin face au XV du Chardon à une série de trois défaites, deux à domicile et une raclée à Twickenham. Des Bleus qui n’ont pas gagné sur la pelouse d’une équipe du Top 5 mondial (Nouvelle-Zélande, Irlande, pays de Galles, Angleterre et Afrique du Sud) depuis 2011, justement, et ce succès à Dublin (26-22) en préparation de la Coupe du monde.
« Sans pression »
Mission impossible, dès lors ? « Chaque match, on y va pour le jouer à fond et le gagner, sinon ça ne sert à rien de rentrer sur le terrain.
H, SUR FRANCE
11-18 57-14
16 h, France 2 16 15 9 6 6 0 4 4 3 4 3 4 IRLANDE.- R. Kearney - Earls, Ringrose, Aki, Stockdale - (o) Sexton, (m) Murray - Van der Flier, Stander, O’Mahony - Ja. Ryan, Henderson - Furlong, R. Best (cap.), Healy Remplaçants : N. Scannell, Kilcoyne, Jo. Ryan, Dillane, Conan, Cooney, Carty, Larmour
FRANCE.- Hier : Aujourd’hui : Classement Pts J
Ramos - Penaud, Bastareaud, Fickou, Huget - (o) Ntamack, (m) A. Dupont - Iturria, Picamoles, Lauret - Vahaamahina, Lambey - Bamba, Guirado (cap.), Poirot Remplaçants : Chat, Falgoux, Aldegheri, Willemse, Alldritt, Serin, Belleau, Médard
Arbitre : Ben O’Keeffe (NZL) Ils partent favoris, mais on n’a rien à perdre. On y va sans pression, pour donner le meilleur de nous-mêmes », répond Fickou. Rien à perdre, vraiment ? Perdre, justement, dans les mêmes proportions qu’en Angleterre il y a un mois replongerait les Bleus dans leurs récents tourments, à un peu plus de six mois de la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre) et avant de se rendre en Italie (16 mars) pour conclure le Tournoi. Et balayerait certainement en grande partie les espoirs suscités par les performances, entre autres, de Demba Bamba (20 ans), Antoine Dupont (22 ans), Romain Ntamack (19 ans) ou encore Thomas Ramos (23 ans). Sébastien Vahaamahina, plus expérimenté, ne « sait pas » si les Bleus sont à l’abri d’une nouvelle déroute. «En tout cas, entre nous, on sait qu’on veut faire quelque chose. La victoire contre l’Écosse nous a donné un peu de confiance. Il faut construire sur ça et y croire un peu plus », ajoute le deuxième ligne.
Confirmer les promesses
Plus qu’un résultat, aléatoire et improbable, il est ainsi attendu de ce jeune XV de France, avec les mêmes titulaires qu’il y a deux semaines - une première depuis l’arrivée de Jacques Brunel au poste de sélectionneur