La gauche de la gauche contre l’impérialisme américain au Venezuela
« Bas les pattes ! » L’exclamation est d’André De Ubeda, du Parti communiste français dans le Var. Il l’adresse aux États-Unis et plus généralement aux pays occidentaux, dont la France, qui reconnaissent en Juan Guaido le président intérimaire du Venezuela, en lieu et place de Nicolás Maduro, président élu. Hier, en fin de journée, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées sur le parvis des Droits de l’homme, à Toulon, afin de dire leur soutien au peuple vénézuélien et de dénoncer l’ingérence qu’il subit. Sous les bannières du PCF, mais aussi du Parti ouvrier indépendant, de la France insoumise, du Mouvement de la paix, ou encore du Parti de gauche, plusieurs intervenants ont expliqué pourquoi, selon eux, sensibiliser les citoyens français à la situation de ce pays d’Amérique latine. « Le Parti communiste appelle au respect des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes », insiste André De Ubeda. Avant d’asséner : « Tout ce qui touche à la souveraineté d’un peuple, touche à la souveraineté de tous les peuples, ça nous concerne tous. » Il exhorte la France « à s’opposer à l’ingérence américaine ». Sans tenir compte des difficultés que connaissent les Vénézuéliens, dont beaucoup fuient leur pays ? « Oui, n’hésite pas à répondre le communiste : une issue pacifique, positive et de réconciliation doit être trouvée par les Vénézuéliens eux-mêmes. » « Ce qui est en jeu, c’est l’avenir de toute l’Amérique latine », ajoute-t-on du côté du Parti ouvrier indépendant. Car, explique Laura Golygowski pour la France insoumise, le Venezuela est aujourd’hui « menacé à très court terme par une déflagration dont les conséquences seraient incalculables et déstabilisatrices pour l’Amérique latine ». Et André De Ubeda de conclure en invitant les Français « à rester vigilants et mobilisés pour la paix et la solidarité entre les peuples ».