Francis Giorgi : «Faut-il un drame pour avoir une vraie réaction?»
« J’avais prédit une nouvelle attaque très prochainement. Malheureusement, les faits me donnent raison ». Francis Giorgi fait le triste constat à la suite de cette attaque : le loup rôde dans les collines borméennes. Le 14 février dernier, un loup avait été abattu près de La Favière. « Ça prouve bien mes dires : il y a des meutes dans les parages. Un loup a été abattu, mais à mon sens, il en reste sur le secteur. Les attaques ne sont jamais des cas isolés », affirme Francis Girogi. Le président de la société de chasse est en colère. « Faut-il attendre un drame pour que les autorités réagissent ? », lance-t-il. Des autorités qu’il ne cesse d’interpeller. Hier matin, à l’occasion d’une réunion avec de la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, en préfecture du Var, le Borméen a interpellé directement le préfet sur les mesures que va engager la préfecture. Réponse vaine du préfet, estime Francis Giorgi : « Le préfet m’a assuré que la question du loup était prise au sérieux. Sauf que rien n’est fait. Personne ne va réagir jusqu’au jour où un homme va être blessé. D’ici là, on doit subir sans rien dire. Au final, ce sont les éleveurs qui voient leur troupeau mourir petit à petit ». Face à ce qu’il considère comme « une absence de réaction au niveau national », Francis Giorgi entend solliciter la DDTM afin qu’elle organise des formations loup sur le secteur (lire ci-contre) .« Les chasseurs pourront ainsi être habilités à tirer sur des loups s’ils tombent sur l’un d’entre eux lors de battues administratives ». Pour rappel, un loup avait été abattu en février sur les hauteurs de Bormes. Alors qu’il se montrait menaçant selon les gendarmes, les forces de l’ordre avaient décidé d’ouvrir le feu et d’abattre l’animal. « Pour des raisons de sécurité », avaient insisté les autorités. Pour l’heure, malgré les attaques répétées, rien ne permet d’affirmer qu’une meute est présente sur le secteur.