Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le marché varois au crible

Après une excellente année 2018, la bonne santé du marché varois devrait se confirmer en 2019 malgré quelques signes de ralentisse­ment de l’activité

-

Zoom

Dans son rapport annuel présenté en janvier, la Fédération nationale des Agents Immobilier­s et mandataire­s en vente (FNAIM) estime que le marché de l’immobilier varois se porte bien, après deux années marquées par une sensible hausse des prix dans la plupart des agglomérat­ions de la bande littorale. L’organisati­on, qui représente 370 agents immobilier­s varois pour chiffre d’affaires annuel de plus de 100 millions d’euros, rappelle que la métropole Toulon-Provence-Méditerran­ée constitue la locomotive du marché et incarne plus que jamais le principal pôle d’attraction des nouveaux arrivants dans le départemen­t. De l’avis des profession­nels de la FNAIM, les villes de Toulon, Hyères et La Seyne (dans une moindre mesure) assurent l’essentiel de la croissance du marché locatif et celui de la vente dans le départemen­t. Et si quelques signes de ralentisse­ment se font sentir en ce début d’année 2019, les profession­nels du secteur conservent leur optimisme mais restent vigilants.

  euros le mètre carré signé à Toulon

Dans la capitale du Var, les prix signés des appartemen­ts ont diminué de 5,7 % au cours du premier semestre. Ils ont toutefois peu évolué par rapport à janvier 2018 : LPISeLoger note un léger sursaut de 0,5 % sur les prix. À Toulon, le prix au mètre carré signé des appartemen­ts anciens s’établit désormais à 2 518 euros. La commune de Draguignan participe également pleinement à la croissance de l’immobilier varois, la FNAIM qualifie ce secteur de « très actif », avec un prix moyen de 2 248 euros le mètre carré pour un délai de vente moyen de 92 jours. La capitale de l’infanterie reste d’ailleurs la seule commune, avec Brignoles, à être éligible au très séduisant dispositif Denormandi­e, qui accorde d’importante­s incitation­s fiscales aux acheteurs dans l’ancien qui s’engagent à réaliser des travaux de rénovation

Les délais de vente se réduisent

Aujourd’hui, 92 jours en moyenne sont nécessaire­s pour la vente d’un bien dans le départemen­t. C’est moins qu’en 2017. La FNAIM constate que ce phénomène se retrouve dans de nombreuses communes où le délais durant lequel un logement reste sur le marché se réduit : 109 jours en moyenne à Toulon contre 115 en 2017 ; 142 jours à La Londe contre 146 l’année précédente, et 145 à Saint-Raphaël contre 148 en 2017. Seule la commune de Bandol voit ses biens rester plus longtemps sur le marché : 140 jours en moyenne en 2018, soit 5 jours de plus que l’année d’avant. Ce faible « temps de latence » pour les logements entre deux occupants témoigne de la vivacité du marché.

Vigilance de rigueur

Si la plupart des signaux sont au vert, la FNAIM appelle néanmoins les profession­nels de l’immobilier à faire preuve de Vigilance. Notamment en suivant avec attention l’évolution des taux de crédit. En conclusion, le président de la FNAIM dans le Var, David Garavagno appelle le gouverneme­nt à « une accalmie dans les réformes, le marché de l’immobilier ayant besoin de stabilité et de lisibilité […], ce secteur se régulant de façon naturelle sans qu’il soit besoin de trop intervenir ».

1. Pour en savoir plus sur le dispositif Denormandi­e, consultez le site Internet du ministère de la Cohésion des territoire­s et des Relations avec les collectivi­tés territoria­les : www.cohesion-territoire­s.gouv.fr

 ?? (Photo Patrice Lapoirie) ?? Rénovation urbaine oblige, le centre-ville de Toulon retrouve une attractivi­té immobilièr­e certaine.
(Photo Patrice Lapoirie) Rénovation urbaine oblige, le centre-ville de Toulon retrouve une attractivi­té immobilièr­e certaine.

Newspapers in French

Newspapers from France