Pour un terminus à St-Cyr
La crainte de l’association Stop LGV Sanary, dont la voix s’exprime au niveau territorial, est que SNCF Réseau ne réalise pas dans les temps l’étude de cette variante appelée par les élus et la population
Alors que la concertation publique menée par SNCF Réseau sur la mise en service du futur RER toulonnais est arrivée à terme (nos éditions précédentes) et que la ministre des Transports fera connaître sa position d’ici peutêtre la fin de l’année, le flou persiste toujours quant au choix de la gare terminus Ouest de ce « RER métropolitain ». Un service inscrit dans le cadre de la Ligne nouvelle Provence Côte d’Azur, basé sur un système de navettes traversant tous les quarts d’heure l’agglomération toulonnaise.
Le président de l’agglo est pour
« Lors de la réunion du 7 octobre à La Seyne, du côté des élus et des intervenants, un large consensus citoyen s’est dessiné en faveur de la gare de Saint-Cyr. C’est notre position, nous l’avons écrite dans le cadre de la concertation, rappelle Mireille Doucet, vice-présidente de l’association Stop LGV Sanary, qui regroupe une centaine d’adhérents. Le maire de Sanary, président de la communauté d’agglomération Sud Sainte Baume et conseiller départemental du Var, s’est lui aussi prononcé pour ce choix et l’a fait savoir au président de Région. Le maire de Bandol a dit (comme l’a rapporté JeanMarc Illes, le chef de mission) qu’il ne voulait pas que la gare de Bandol soit un terminus. » Malgré cette forte demande qui a émergé, l’hypothèse a cependant été écartée par SNCF Réseau pour qui, en substance, un terminus à Saint-Cyr, trop éloigné de Toulon, obligerait à supprimer des arrêts et augmenterait le temps de trajet des trains longues distances. « L’association Stop LGV Sanary s’est créée en 2010, en opposition au projet de ligne à grande vitesse à travers nos territoires, qui existe toujours et que nous estimons inutile – et que l’on voulait nous imposer – car il y avait un refus de moderniser la ligne historique, resitue historiquement Michel Lieutaud, président de Stop LGV Sanary. Or, il se trouve qu’à la suite d’une instruction ministérielle du mois de mars, SNCF Réseau a sorti un projet de TER toulonnais : ce que nous avons toujours demandé ! »
Et d’appuyer : « Ce projet a démontré que nous avions raison puisqu’il passe par l’amélioration de la ligne existante. » CQFD.
Maires de La Seyne et d’Ollioules : pour
Ceci dit, les militants regrettent quand même la faible implication directe des élus dans la concertation publique, « qui est un exercice de démocratie participative définie par des textes. Les maires de Sanary et de Bandol se sont exprimés par courrier en dehors des instances de la concertation où il y a eu très peu d’interventions d’élus locaux, hormis celle de Marc Vuillemot et Robert Bénéventi, les maires de La Seyne et d’Ollioules, et de la conseillère régionale Muriel Fiol, déplorent-ils. Heureusement qu’il y a les comités territoriaux (voir ci dessous). » Aujourd’hui, la crainte des militants associatifs est que « SNCF Réseau, à qui nous avons demandé à plusieurs reprises d’étudier “la variante” de Saint-Cyr, ne fasse pas ou dise ne pas avoir fait l’étude avant la réunion du comité de pilotage. Et que la décision ministérielle soit prise en dehors d’une étude complémentaire qui a fait consensus dans la concertation et reprise au comité territorial Var », s’émeut Michel Lieutaud, à l’heure où les échéances électorales à venir pourraient suspendre les débats.
Le département du Var mal loti ?
Stop LGV Sanary a demandé par écrit à SNCF Réseau, qui a obligation de répondre aux questions et remarques émises lors de la concertation, sous quel délai l’opérateur comptait mener cette étude qu’il se serait engagé à faire, sans recevoir de réponse. «On aimerait que les premières conclusions de cette étude soit portées à la connaissance du comité de pilotage », pressent les militants qui joignent leur voix à la population de Sud Sainte Baume pour ne pas être des oubliés du projet. « Dans un contexte, constatent-ils, où les sommes allouées pour le Var sont ridiculement faibles par rapport à celles allouées aux Bouches-du-Rhône ou aux Alpes-Maritimes ».