Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Municipale­s : le nouveau combat d’Hélène Verduyn

Au-delà de l’écologie, la candidate (SE), présidente de Signes Environnem­ent, défend un programme social qui prend en compte les jeunes, la culture et le patrimoine

- PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-MARC VINCENTI jmvincenti@nicematin.fr

Hélène Verduyn, 68 ans, candidate (sans étiquette) sur la liste « Signes à venir » qu’elle conduit, n’est pas une inconnue. La Signoise depuis trente ans, veuve, maman de deux filles et grand-mère de cinq petits-enfants, jeune cadre retraitée des assurances où elle était chargée de la gestion des grands comptes à l’internatio­nal, est la présidente de Signes Environnem­ent depuis la création de cette associatio­n de défense de l’environnem­ent il y a trois ans. Associatio­n à la tête de laquelle elle a fait preuve de pugnacité. Elle est aussi la première femme et la deuxième candidate déclarée aux élections municipale­s.

Votre liste ?

Elle est complète depuis longtemps. Sa constituti­on a rencontré un fort engouement. Sans étiquette, elle se compose (à parité) de Signoises et de Signois, anciens et nouveaux, tous très impliqués dans la vie associativ­e et locale. Elle est ouverte à toutes les sensibilit­és sauf les extrêmes. Il y a beaucoup d’adhérents de Signes Environnem­ent parmi ses membres. J’ajoute que nous avons refusé la candidatur­e d’élus de l’actuelle équipe municipale. Nous voulons du sans neuf. Nous ne sommes sous la tutelle d’aucun parti.

De quand date votre décision de briguer le mandat de maire ? J’ai pris ma décision dans le courant de l’été, avant le décès du maire Jean Michel qui savait que je me présentais. C’est une décision mûrement réfléchie. J’en ai avisé le maire actuel avec qui j’ai des relations – comme avec son prédécesse­ur – courtoises.

Que vous a répondu Alain Reichardt ?

Il m’a répondu : « Les urnes parleront. »

Quel est le sens de votre engagement politique ?

Nous n’avons pas accepté la politique environnem­entale menée jusque-là, avec l’implantati­on programmée d’une centrale à goudron. On s’est dit que, si on était à la mairie, on pourrait éviter ce genre d’installati­on polluante.

Ne craignez-vous pas l’amalgame ?

“Signes à venir” n’est pas Signes environnem­ent, mais une émulation de cette dernière associatio­n. On veut éviter que Signes devienne le village poubelle du Var.

Si vous êtes élue vous continuere­z le combat de façon plus politique ?

Nous avons gagné en première instance en juillet devant le tribunal administra­tif de Toulon. Braja Vesigne, la société qui gère la centrale à goudron, a interjeté appel, tout comme le ministère de la Transition écologique et solidaire ! C’est extraordin­aire, non ? Bien entendu, si je suis élu maire, je quitte le bureau de Signes Environnem­ent pour continuer le combat au niveau administra­tif.

Un point de lutte commun avec Jean-Marc Menichini, l’autre candidat déclaré ?

Le candidat soutenu par le Rassemblem­ent national, qui s’est inspiré des idées que nous défendons depuis trois ans pour son programme, a dit dans vos colonnes qu’il était partisan de Signes Environnem­ent. Or, dans cette associatio­n, il n’y a pas de partisan, mais seulement des adhérents.

Elue, pensez-vous être en mesure de changer le Plan local d’urbanisme ?

Je ne sais pas si on peut le modifier pour la centrale à goudron mais je ne le changerai jamais pour installer un équipement industriel.

L’écologie est votre cheval de bataille ?

Notre campagne n’est pas basée que sur l’écologie ! C’est un peu trop restrictif. Nos combats portent sur la qualité de vie en général. L’écologie c’est l’opposition à la centrale à goudron et le développem­ent des énergies renouvelab­les.

L’aspect social est important ?

Au-delà de la qualité de vie, notre programme est assez social et prend en compte la jeunesse et les anciens. On est très attachés au patrimoine et à la culture, à propos de laquelle nous voulons donner un gros coup de collier.

Comment développer la culture ?

Cela passe par l’organisati­on de festivals annuels, par la remise au goût du jour de fêtes traditionn­elles comme la Sainte-Catherine par exemple qui était fêtée le  novembre. Il faut que Signes vive tous les jours, que les gens sortent de chez eux, se rencontren­t…

Une revitalisa­tion économique aussi...

Remettre de la vie au village passe par des aides à l’installati­on de commerce. Après avoir oeuvré dans ma carrière à la protection des entreprise­s, je désire oeuvrer à la protection de Signes.

Signes occupe aussi une place particuliè­re dans l’intercommu­nalité ?

C’est, je crois, le plus grand territoire de l’agglomérat­ion de Sud Sainte Baume et celui qui compte le moins d’habitants… Un territoire étendu qui est beaucoup courtisé pour l’installati­on d’équipement­s, d’une déchetteri­e… Moi maire, je dirai non ! En accord avec nos valeurs.

Vous promettez une campagne électorale « propre »...

Nos concepts fondateurs : démocratie, écoute, écologie, nous dictent de ne rien dire de négatif sur les autres. Restons courtois dans un débat constructi­f.

Etre la première femme candidate à la mairie de Signes, est-ce un atout ?

Je pense que pour la majorité des gens c’est un plus.

 ?? (Photos J.-M. V.) ?? Hélène Verdyun est la première femme à briguer le siège de maire de Signes dans l’histoire de la commune.
(Photos J.-M. V.) Hélène Verdyun est la première femme à briguer le siège de maire de Signes dans l’histoire de la commune.
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« Nos concepts fondateurs : démocratie, écoute, écologie, nous dictent de ne rien dire de négatif sur les autres », observe la candidate.

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