La beauté sauvage de Zingaro charme déjà le Mourillon
La création de Bartabas, Ex Anima, a reçu un accueil enthousiaste pour sa première toulonnaise, mardi. Une ode au cheval, dieu de la piste
La plus noble conquête de l'homme a déjà conquis le coeur du public toulonnais. Mardi soir, pour la première d'Ex Anima, l'élégant chapiteau installé anse Tabarly a déjà fait le plein d'un public impatient et curieux. « Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, je suis bluffée », confiera à la sortie Élodie, venue avec sa maman Sabine. Ni spectacle de cirque, ni démonstration de voltige équestre, Ex Anima s'inscrit davantage dans le registre de l'expérience. Visuelle
tout d'abord avec un univers esthétique presque gothique, entre sable noir, brume blanche et rayons diaphanes. Sonore également avec l'interprétation de quatre musiciens faisant vibrer toutes sortes d'instruments étranges pour produire des ambiances tantôt inquiétantes, tantôt entraînantes. Un voyage quelque part entre le Tibet, l'Irlande et des archipels océaniens.
Les chevaux seuls en scène
Et les chevaux, dans tout ça ? C'est bien simple : ils sont le spectacle. Dans cette ambiance de rituel mystique, ce sont eux les maîtres de cérémonie. Puissants ou lestes, fiers ou drôles, ils propagent toutes sortes d'émotions. Dans Ex Anima, l'homme est toujours dans l'ombre. Littéralement. Relégué au rôle d'assistant voire même parfois d'accessoire. La preuve, lorsque le spectacle s'achève et que le public a (enfin !) le droit d'applaudir, c'est la troupe qu'il ovationne. Avec le sentiment que les stars ne se trouvent plus sur la piste... mais ont déjà regagné leurs boxes. Preuve sans doute que Bartabas et ses équipiers ont pleinement réussi leur mission.