Meurtrier il récidive au couteau à Bormes, près de Toulouse
Morgan Rocca, un ex-cuisinier borméen de 38 ans, n’aura profité que deux ans de sa liberté conditionnelle. Condamné à vingt-trois ans de réclusion le 19 janvier 2007 par la cour d’assises du Var pour meurtre aggravé, il a été de nouveau arrêté le 26 octobre dernier dans la région de Toulouse, pour un autre crime de sang.
La soirée coquine finit en massacre
Ces derniers faits se sont produits à Carbonne, HauteGaronne, dans un appartement du centre-ville où Morgan Rocca s’était installé. Le soir du 25 octobre, il y avait reçu José, un maçon de 33 ans, pour une soirée qui s’annonçait torride. Celui-ci s’attendait à une relation bisexuelle à quatre. Mais à son arrivée, les deux filles qui étaient censées compléter le quatuor, avaient quitté les lieux, préférant se rendre en boîte de nuit. Largement arrosée d’alcool, et sous l’effet de la cocaïne, leur soirée en tête à tête, sur un mode sadomasochiste, a pris un tour tragique. Se sentant agressé dans son intimité, Morgan Rocca aurait reconnu avoir porté quarante coups de couteau dans la poitrine et la gorge de son partenaire d’un soir. Les gendarmes ont découvert la scène le lendemain aprèsmidi. Depuis, Morgan Rocca est de nouveau en détention.
Déjà un couteau en à Bormes
Les circonstances de ce crime ne sont pas sans rappeler les faits du 24 septembre 2003, à Bormes-les-Mimosas. Le corps de Nicolas Demares avait alors été retrouvé dans son studio. Ce jeune homme de 22 ans, tétraplégique depuis un accident de la circulation, baignait dans son sang. Il avait reçu quarante-sept coups de couteau et plusieurs coups de casque de moto sur la tête. Il avait succombé à une hémorragie. La veille, il avait reçu la visite de Morgan Rocca, alors âgé de 27 ans et cuisinier à Bormes, son fournisseur de résine de cannabis et de cocaïne. Celui-ci, dépressif, avait besoin de parler à quelqu’un. Il avait fumé un joint et pris de l’héroïne. Sous l’influence des drogues, et parce que Nicolas Demares regardait la télévision sans l’écouter, il avait été submergé par une colère folle et l’avait lardé de coups d’un couteau de chasse avant de partir. Morgan Rocca était revenu peu après et, constatant que sa victime vivait encore, lui avait frappé la tête à coups de casque. Au procès à Draguignan, les psychiatres avaient conclu que son discernement n’était pas aboli mais altéré, en raison de troubles psychiques. Après avoir purgé quatorze ans de sa peine, Morgan Rocca avait bénéficié d’une libération conditionnelle en 2017.