Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Assises : la parole donnée à l’accusation

La cour d’assises du Var juge en appel deux affaires en une. Hier, les témoins ont fait défaut et les deux accusés continuent de nier les faits

- G. D.

La plupart des témoins convoqués ont encore été aux abonnés absents hier, devant la cour d’assises du Var, qui juge en appel deux affaires criminelle­s des Bouches-du-Rhône.

Un meurtre et sa vengeance

Dans le box, Mohamed Belhacene, 26 ans, continue à nier être pour quoi que ce soit dans le meurtre de son meilleur ami, Yann Fuentes. Ce jeune homme de 22 ans avait été tué de deux balles dans la tête, au volant de sa voiture, le 1er mai 2014 près d’une cité sensible de Septèmes-les-Vallons. Mohamed Belhacene avait été condamné pour ce meurtre à quinze ans de réclusion en mai 2017 aux assises d’Aix-en-Provence. Dans le box également, Jean-Baptiste Fuentes, 39 ans, oncle de Yann, nie avoir voulu venger la mort de son neveu le 25 mai 2014, en tirant deux coups de pistolet à courte distance sur Mohamed Belhacene, qui a survécu. Il avait été acquitté par les assises des Bouches-du-Rhône en novembre 2017.

Un témoignage à charge

Parmi les témoins absents, l’un d’eux avait été très longuement entendu par les enquêteurs sur la tentative d’assassinat dont avait été victime Mohamed Belhacene. Dans l’une de ses déposition­s, lues à l’audience par le président Guyon, il avait fini par dire ce qu’il avait affirmé tenir de la bouche de Jean-Baptiste Fuentes lui-même. A savoir, qu’il s’était placé devant le domicile où se trouvait Mohamed Belhacene, qu’il l’avait appelé au téléphone pour le faire sortir, qu’il lui avait tiré dessus, mais que son arme s’était enrayée. Le croyant mort, il était parti. « C’est tout et n’importe quoi » ,a réagi Jean-Baptiste Fuentes. « Il a raconté n’importe quoi pour sortir de garde à vue », a renchéri Mohamed Belhacene, qui persiste à dire qu’il sait parfaiteme­nt qui est son agresseur, mais qu’il ne le dira pas. Le fameux témoin s’était ensuite rétracté devant le juge d’instructio­n, et en confrontat­ion avec Jean-Baptiste.

Contre ce dernier, il n’y a aucun élément matériel dans la procédure. Le procès abordera aujourd’hui sa phase finale, avec le réquisitoi­re de l’avocat général Christophe Raffin.

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Mohamed Belhacene et Jean-Baptiste Fuentes (au premier plan) sont séparés par un surveillan­t.

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