Bousculade-party pour les maires à l’Elysée !
Après un discours au Congrès des maires qui en a laissé plus d’un sur sa faim mardi, Emmanuel Macron a remis le couvert, hier soir à l’Elysée, où étaient conviées plusieurs centaines d’édiles de toute la France, sélectionnées par les préfectures. La veille, nombre de maires avaient trouvé son intervention d’une heure et demie un brin longuette. Cette fois, ils n’ont pas été assommés. En trois minutes chrono, le Président a très brièvement évoqué la nécessité de « bâtir ensemble une grande puissance écologique, sociale et européenne. Sur le fond, notre cap est partagé, c’est celui d’avoir une République forte, de faire nation. »
Un soir au stade
La suite a relevé de la pantalonnade républicaine. Les maires, dont une partie ne porte pourtant pas le chef de l’Etat dans son coeur, ont joué des coudes pour se ruer sur lui dans un charivari monstre. Pour tenter qui de lui glisser deux mots, qui de le prendre en photo, au coeur d’une marée humaine de bras convulsifs armés de portables. Tous les quarts d’heure, des journalistes étaient eux-mêmes injectés par grappes de quatre dans cette abracadabrantesque mêlée, pour en prendre le pouls. La salle de réception de l’Elysée ressemblait à une sortie de stade, un soir de fièvre victorieuse. Une trentaine de maires du Var et des Alpes-Maritimes étaient de cette bousculadeparty. Parmi eux, Jean-Pierre Véran, maire de Cotignac et président des maires du Var. Il est ressorti de cette grande étouffade indemne mais frustré : « Je suis très déçu. Nous avons fait une longue queue pour entrer puis attendu un moment et le Président, finalement, ne nous a rien dit. J’espérais des annonces fortes, en matière de compétences sur l’eau et l’assainissement notamment, où les choses vont finir par exploser. Et je suis reparti sans même avoir touché au buffet. » Si l’Elysée souhaite faire des économies, il en est une toute trouvée : faire sauter cette furieuse et inutile sauterie.