« Plus de souplesse découle du bon sens »
Au lendemain de l’intervention d’Emmanuel Macron au Congrès des maires, Gérard Larcher, le président du Sénat, a pris acte de sa main tendue. Avec prudence. « Il faut, désormais, que la prise de conscience se traduise dans les faits et les actes. » Il a ainsi appelé à une « différenciation que chacun appelle de ses voeux, à plus de souplesse qui découle du bon sens, une ville de habitants et un village n’ayant pas les mêmes besoins. » Il a aussi pointé le danger « de rompre le lien fiscal entre communes et habitants, au risque de transformer le citoyen en simple résident consommateur de services publics ». Et a espéré, in fine, « une nouvelle étape de décentralisation fondée sur un renforcement des libertés locales et des moyens d’action pour les élus ». Dominique Bussereau, président de l’Association des départements de France, a de son côté affiché « son scepticisme » sur la volonté girondine du chef de l’Etat : « J’avoue n’avoir pas tout compris dans son discours, ni senti une vraie volonté décentralisatrice. » Quant à Renaud Muselier, nouveau président de Régions de France, il a évoqué le dialogue retissé avec l’Etat, tout en pointant des difficultés persistantes, en particulier sur la question de l’apprentissage. « Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a salué des résultats, qui incombent en fait aux régions, d’une loi qui n’entrera en application qu’en janvier et dont nous redoutons pour notre part les effets pervers, faute de financements dédiés suffisants sur le terrain. »