Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Pas le droit de perdre »

Bien que parfaiteme­nt lancé dans la compétitio­n, le RCT n’a pas le droit au moindre faux pas à Mayol. Renforcé par un bon début de saison, Théo Dachary attend les Scarlets de pied ferme

- PHILIPPE BERSIA PHOTO : VALÉRIE LE PARC

À22 ans seulement, il apprend encore tous les jours et n’a encore rien gagné. Mais, cinq mois après son arrivée à Toulon, Théo Dachary va bien. Plutôt très bien même, dans la mesure où il joue régulièrem­ent et vient à nouveau de battre Bayonne, ce qui compte toujours beaucoup pour un ancien Biarrot... Avec déjà huit feuilles de match au RCT, Top 14 et Challenge Cup confondus, quatre titularisa­tions et un essai, celui qui n’avait connu que la Pro D2 jusque-là estime être bien servi. « Mon adaptation s’est bien déroulée. Sportiveme­nt, je suis également satisfait d’avoir fait pas mal de feuilles de match. Je n’ai loupé que deux rencontres de Top 14, il me semble. J’espère que ça va continuer, et que je serai encore plus souvent titulaire, mais cela passe par le travail. Globalemen­t, ça va plutôt bien », reconnaîti­l facilement.

Rincé mais heureux

Choisi par Patrice Collazo à l’intersaiso­n, le jeune trois-quarts centre répond pour l’heure à toutes les attentes de son entraîneur. Il semble même dans ses petits papiers si l’on se réfère aux précisions données la semaine dernière pour expliquer sa première titularisa­tion à l’aile : « Théo Dachary à l’aile ? C’est une relation de cause à effet car j’ai des blessés. Il s’est entraîné toute la semaine à l’aile et il a été plutôt intéressan­t car c’est un joueur qui bouge énormément sur le terrain. Donc ça nous paraissait logique de mettre un joueur compétitif plutôt qu’un blessé. On fait avec les aléas du moment… Parfois, on n’a pas trop le choix. Mais je ne suis pas inquiet sur ce que peut apporter Théo Dachary à l’aile. » De fait, le trois-quarts centre, qui évoluait devant sa famille et ses amis, a parfaiteme­nt rempli son contrat : un ballon aérien par ici, une grosse montée défensive par-là, et de la boue partout qui n’a jamais permis de se faire des passes...Théo Dachary est ressorti de Jean-Dauger rincé et privé de ballons mais heureux : «Les conditions climatique­s ont fait que je n’ai pas touché beaucoup de ballons, mais globalemen­t, je suis content de mon match, de la performanc­e de l’équipe, de la victoire, donc très content », assure le Montois d’origine. Et il n’en demandera pas plus demain face aux Scarlets qu’il faudra battre par n’importe quels moyens : « Cette semaine, on a revu notre match à Bayonne et aussi quelques images de l’opposition Scarlets - London Irish (20-16)… C’est une très bonne équipe qui, de plus, va rentrer des internatio­naux. Il nous faut la victoire quel que soit le score ! » Pour préserver toutes les chances du RCT dans cette épreuve, mais aussi pour installer une vraie dynamique en ce mois particuliè­rement important pour la suite : « On a un très gros mois de novembre, c’est vrai. Là, il reste un match de coupe d’Europe qu’on n’a pas le droit de perdre... On va tout faire pour réaliser une grosse prestation avant de basculer sur Pau et le Top 14. C’est sûr que c’est un mois décisif pour les deux compétitio­ns. » Est-il prêt à dépanner à nouveau à l’aile vendredi soir si Bryce Heem ou Daniel Ikpefan sont encore un peu courts ? Cela ne lui posera pas de problème : « Franchemen­t je n’ai aucune idée des plans du coach. Mais j’ai accepté de relever ce défi à Bayonne. Je suis prêt à recommence­r... »

Toucher l’Europe du doigt

Même si la pluie risque encore de s’inviter pour cette 2e journée, Théo Dachary estime que le contexte sera bien différent à Mayol et qu’il va réellement toucher l’Europe du doigt : « À Bayonne, je découvrais la Challenge Cup. C’était une grande première, mais comme c’était un match franco-français... Ce week-end, je verrai sans doute vraiment la différence. Les conditions de jeu seront sans doute meilleures qu’à Jean-Dauger et face à une équipe anglo-saxonne, cela sera plus évident. » Pas question pour autant de se mettre plus de pression qu’il n’en faudrait ou de changer ses habitudes. Théo, qui n’est pas croyant ni trop superstiti­eux, préparera ce rendez-vous internatio­nal comme les autres : « Avant les matches, j’essaie de m’endormir à des heures fixes, je mange la même chose... » Pour l’heure, la méthode semble bien fonctionne­r pour ce jeune homme très équilibré. Espérons juste qu’elle va continuer à gagner...

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