Retraite : l’intersyndicale veut maintenir la pression
Une nouvelle fois hier, des centaines de militants syndicaux ont défilé dans Toulon pour tenter de faire barrage à la réforme des retraites proposée par le gouvernement.
Quatre jours après la grosse manif de ce weekend et une semaine après la mobilisation de jeudi dernier, le cortège réuni hier pour dénoncer la réforme des retraites avait l’air un peu maigrichon. Quelques centaines de personnes seulement ont en effet répondu à l’invitation de l’intersyndicale et du mot d’ordre de mobilisation nationale. Loin des 5 000 revendiquées samedi par les syndicats. Pas bien grave selon les responsables qui estiment que l’essentiel est de maintenir vivante la flamme de la contestation. Ils constatent par ailleurs avec satisfaction que les salariés du secteur privés sont de plus en plus représentés dans le cortège. Objectif affiché par l’intersyndicale CGC-CGT-FO-FSU et Solidaires : dénoncer « l’enfumage scandaleux » des annonces d’Edouard Philippe concernant l’âge pivot. « Le projet de loi qui sera présenté le 24 janvier en conseil des ministres, contient tous les éléments que nous dénonçons depuis le début du mouvement », grogne l’intersyndicale lors la prise de parole qui précède le départ du cortège. « D’ici là, il faut continuer à se mobiliser, à mobiliser pour la grève, pour mener des actions de blocage de l’économie, pour exiger le retrait de ce projet de loi. (...) Le combat n’est pas terminé et continuera tant que le gouvernement n’abandonnera pas la reforme de la retraite à points. C’est le prix à payer pour ne pas se faire voler nos retraites futures. C’est le prix à payer pour pouvoir un jour vivre dignement, lorsque nous aurons atteint l’âge de la retraite. »