En , le monde de la mer veut être mieux entendu
Ils n’ont pas peur de faire des vagues. Et de dire leur inquiétude. Mercredi soir, dans les locaux de la société des Régates de Toulon, JeanYves Le Dreff, président du comité Toulon Provence Corse de l’Institut français de la mer, et Philippe Garo, président de l’Union maritime de la Rade de Toulon, présentent leurs voeux à leurs « amis du monde maritime ». Ou plutôt leur voeu. Au singulier. Celui d’être entendus et écoutés lorsqu’il s’agit du développement actuel et à venir du port de Toulon - La Seyne - Brégaillon. « La concertation, je voudrais la mettre en avant pour promouvoir le port d’une seule voix » ,dit Philippe Garo. Il insiste sur l’importance de « déterminer une politique portuaire tous ensemble » car, assuret-il, « on a besoin de ce port, à la fois commercial et stratégique ». Et de lancer : « Mon voeu le plus cher pour 2020, c’est de retrouver une activité à Brégaillon », rappelant ainsi que depuis l’automne dernier, la ligne ro-ro ne fréquente plus les infrastructures seynoises. « Ça fait toujours mal de voir un port vide. »
Discours politique et réalité
Quelques minutes auparavant, le constat de Jean-Yves Le Dreff n’est pas plus tendre. Le président local de l’IFM tance sur un certain nombre de thèmes
« la réduction de l’activité croisière »ou « la difficile gestion de la problématique “zéro fumée” au coeur de la ville ». Il s’interroge : « Faut-il y voir l’échec d’une politique portuaire hasardeuse ? » Il lui semble en tout cas « essentiel de veiller à ce que le discours politique ne s’écarte pas de la réalité ». Et pour ça, il rappelle que lui, son collègue de l’UMRT et une vingtaine de responsables d’association ont validé, en novembre dernier, la création d’une Fédération maritime de la métropole. « Le navire est sur ber, prêt à être lancé. »
Autrement dit, « les statuts sont en cours de rédaction et le premier trimestre 2020 devrait nous voir opérationnels ». Cette fédération, en plus de porter une Maison de la mer à vocation pédagogique, serait surtout le moyen pour les acteurs du monde maritime de « se positionner comme une force de proposition pour ceux qui ont ou auront la responsabilité du développement économique maritime de notre métropole ». Un outil de lobbying, en somme.