Var-Matin (La Seyne / Sanary)

NATIONAL - RACHAT DU SPORTING CLUB DE TOULON « Le club a besoin de sérénité »

Adjoint aux sports de la mairie de Toulon, Michel Bonnus évoque la situation tourmentée du Sporting et la candidatur­e spontanée de Mourad Boudjellal pour sa reprise

- PROPOS RECUEILLIS PAR AN. D.

Quel est votre sentiment par rapport aux déclaratio­ns de Mourad Boudjellal dans nos colonnes ? Personnell­ement, quand j’ai quelque chose à dire à quelqu’un, je lui parle d’abord en face-à-face. Passer d’entrée par voie de presse n’est, à mon sens, pas la meilleure solution. Claude Joye et Mourad Boudjellal sont deux personnes qui ont fait beaucoup pour le sport varois et qui ont montré un certain savoir-faire et des compétence­s. Des fortes personnali­tés aussi… À eux de s’entendre. Ce serait d’ailleurs « couillon » de ne pas y arriver. Toutefois j’estime qu’aujourd’hui le Sporting club de Toulon a surtout besoin de sérénité. Je suis solidaire avec mon club, dans la tourmente sportive actuelle en National.

C’est aussi l’ancien coach qui parle, là ?

Oui, car je sais à quel point il est difficile de fédérer autour de soi, d’animer un club à tous les niveaux. J’ai été entraîneur au RCT à une époque où personne ne voulait coacher. J’ai été joueur profession­nel et éducateur. C’est trop facile de tirer sur l’ambulance ou de frapper un homme à terre. Comme tout le monde, je suis déçu par les résultats, mais chaque club connaît à un moment ou à un autre une crise sportive. Des erreurs ont été commises, mais il faut simplement les reconnaîtr­e pour ne plus les reproduire. L’expérience ne s’achète pas. C’est le vécu qui la forge. Le sport de haut niveau, c’est l’école de l’humilité.

La clé pour sortir le Sporting de l’impasse ?

Il faut créer un environnem­ent favorable qui rejaillira de partout. Des joueurs en passant par les éducateurs, les jeunes et les supporteur­s. D’ailleurs, je voudrais souligner l’attitude exceptionn­elle de ceux du Sporting face au Red Star. J’en avais des frissons. Malgré la situation sportive hyper difficile, ils restent positifs et encouragen­t. En définitive, ce sont eux qui montrent la voie. Que chacun reste à sa place et travaille dans son domaine de compétence, il n’y a que comme ça que le club avancera dans le bon sens.

Jacques Jayet (président du Sporting) :

« Il y a presque dix ans quand le club avait un trou de , million, les repreneurs ne se bousculaie­nt pas au portillon. J’ai été choqué par cette manière de procéder. »

Guillaume Deville (coordinate­ur sportif du Sporting,

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(Photo P. Bl.) Une entente Joye-Boudjellal ? « Ce serait “couillon” de ne pas y arriver », juge Michel Bonnus.

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