Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les épreuves du nouveau bac auront bien lieu

Le recteur Richard Laganier se veut rassurant : les lycéens de 1re des Alpes-Maritimes et du Var passeront les E3C, nouveaux écrits, dont la première session débute ce lundi jusqu’au 14 février

- VÉRONIQUE MARS vmars@nicematin.fr

Face aux menaces de boycotter la première session des épreuves communes de contrôle continu (E3C) qui se joue à partir de lundi jusqu’au 14 février dans l’académie de Nice, le recteur, Richard Laganier se veut rassurant. Lors de ses voeux à la presse, vendredi après-midi, il a été formel : « Dans les Alpes-Maritimes et le Var, tous les lycéens de 1re générale et technologi­que passeront ces nouveaux écrits. Nos équipes sont sur le terrain, mobilisées aux côtés des chefs d’établissem­ent pour y veiller. »

« Sortir de la logique de bachotage »

Pourtant la grogne monte contre ces nouvelles épreuves taxées par les profs « d’improvisat­ion » (voir nos éditions d’hier). Aux yeux du recteur, ces critiques sont « le reflet de questionne­ment et d’inquiétude autour de la réforme du lycée qu’il nous faut encore expliquer. » Pour lui, cette réforme est liée à celle de l’Université pour « enrayer, en licence 1, le taux d’échec très important » de l’ordre de 60 à 70 % selon les campus. « L’Université ne peut pas tout, martèle le recteur Richard Laganier. Il faut agir au lycée en apprenant aux élèves à travailler en continu. Et cet effort étalé est rythmé par ces épreuves communes de contrôle continu. » Mais voilà, dans les lycées, ces E3C ne passent pas : pas assez de surveillan­ts, ni de salles d’examen pour caser ces épreuves, fuite de sujets sur les réseaux sociaux, convocatio­ns qui se font attendre .... Pour le recteur, ces nouveaux écrits sont à prendre comme des devoirs sur table non comme des examens. « Dès lors, côté organisati­on, pas besoin de conditions particuliè­res, d’être en salle d’examen, un élève par classe, tempère le recteur. Au contraire, il faut sortir de cette logique de bachotage, où les jeunes jouent leur bac sur quelques jours. L’objectif de cette réforme est d’apprendre à travailler en continu. »

Sujets de maths plus difficiles

Pour le recteur, ces E3C constituen­t des exercices d’entraîneme­nt pour mesurer les points forts et faibles. D’où la correction dématérial­isée des copies qui seront expédiées par mail aux élèves de 1re avec notes et commentair­es. « Pour voir et apprendre de ses erreurs » insiste le recteur. Et sur les sujets qui ont fuité sur les réseaux sociaux ? Et ceux trop durs en maths ? « La banque nationale des sujets a pour vocation, à terme, d’être ouverte à tout le monde », répond le recteur en assurant qu’aucune fuite des sujets sur le Net ne lui a été signalée. Quant aux sujets difficiles en maths, c’est fait exprès. « Le programme a été renforcé, notamment en spécialité maths, pour répondre aux attentes de l’Université. » Et d’expliquer qu’une baisse de niveau en maths des jeunes a été notée en fac de Sciences. Quant au poids des E3C sur la réussite du nouveau bac, il pèse 30 % de la note finale. « Chaque épreuve représente 1,67 % de la notation, calcule le recteur. Il faut donc relativise­r. Sans stresser. » Et de conseiller aux lycéens de 1re de travailler en continu, en se faisant plaisir, pour réussir le bac nouvelle formule.

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(Photo d’archive Frantz Bouton) Pour le recteur, les EC sont à prendre comme des devoirs sur table un peu plus formels, mais non comme des examens.

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